Les chambres de rétablissement intelligentes s’adaptent au patient

Le docteur William Van Langegem avec un patient. © © AHR

Les nouvelles technologies ne sont pas utilisées uniquement pour l’imagerie médicale et les moyens de communication, mais aussi pour la chambre du patient. Ainsi, depuis quelques mois, le campus Sint-Augustinus des hôpitaux GZA abrite quatre chambres de récupération intelligentes qui s’adaptent aux patients victimes d’une attaque.

L’installation d'”Adaptive Healing Rooms”sur le campus Sint-Augustinus des hôpitaux GZA relève d’une initiative personnelle du neurologue William van Landegem. Ce dernier croit fermement à l’efficacité d’une personnalisation des facteurs d’environnement tels que le son, la lumière et la projection sur la rééducation des patients victimes d’une attaque ainsi qu’à leur impact positif sur leur processus de rétablissement.

Imitation du cycle de jour et de nuit

Les patients hospitalisés ont plus de chance de se rétablir rapidement en gardant le contact avec le monde extérieur, en voyant la lumière du soleil, en suivant le rythme de la nature et en ayant une vue agréable depuis leur chambre. Pour stimuler le biorythme, une lucarne artificielle imite le cycle jour-nuit, y compris un ciel limpide et une lumière ensoleillée dont l’intensité baisse progressivement. Les chambres disposent également d’un mur vidéo qui, réellement ou artificiellement, apaise la douleur, calme et favorise le rétablissement. En outre, un écran d’orientation affiche l’heure, la date et le nom de l’hôpital pour les patients désorientés.

La stimulation du cerveau

“Plusieurs études révèlent qu’un patient victime d’une attaque résidant à l’hôpital ne fait rien pendant 70 pour cent du temps” explique le docteur Van Langegem. “Des expériences avec les animaux montrent que la lumière et la musique exercent un effet positif sur la mémoire et les émotions, et certaines recherches scientifiques indiquent qu’une combinaison des deux peut contribuer à stimuler le cerveau pour favoriser la guérison du patient. Ici, la plasticité neuronale, ou la capacité du cerveau à s’adapter à de nouveaux besoins et circonstances, joue un rôle clé. Le but est de booster un maximum cette neuroplasticité.

Barbara Vandenbussche

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