(Belga) Trois entreprises et deux organisations actives dans le secteur du ciment se sont vu, vendredi, imposer des amendes de 14,7 millions d’euros par le Conseil de la concurrence pour avoir commis une “infraction à l’interdiction d’accords et de pratiques concertées restrictives de concurrence”. Les cimentiers belges CBR, CCB et Holcim ainsi que l’association FEBELCEM et le Centre national de Recherches scientifique et technique pour l’Industrie Cimentière (CRIC/OCCN) sont concernés par les sanctions.
“Ces parties se sont concertées, entre mai 2000 et octobre 2003, afin de retarder l’adoption de l’agrément et de référents normatifs permettant d’utiliser le laitier moulu dans le béton prêt à l’emploi”, à la place du ciment, selon la décision du Conseil. “Le laitier moulu est un produit résiduel, bien moins cher que le ciment”, explique Christian Huveneers, vice-président du conseil. “Ils interjetteront probablement appel, mais devront déjà payer les amendes.” Le Conseil a décidé que les cimentiers belges et la FEBELCEM voulaient ainsi protéger leurs intérêts commerciaux qui consistaient à vendre du ciment comme ingrédient du béton prêt à l’emploi. Le CRIC/OCCN les a aidés à cet effet, souligne le Conseil. La FEBELCEM et le CRIC/OCCN sont condamnés à payer un montant forfaitaire, étant financés par l’industrie du ciment, tandis que “la majorité des amendes pour les trois entreprises est calculée en fonction de leur chiffre d’affaires”, ajoute Christian Huveneers. “Le montant qu’elles devront payer n’est, dans tous les cas, pas supérieur à 10% de leur chiffre.” La société ORCEM, fabricant de laitier moulu, qui a porté plainte contre les parties, a “fait valoir que le laitier moulu est un substitut partiel du ciment en tant qu’ingrédient du béton prêt à l’emploi, ce qui a été reconnu par les autorités compétentes belges”, précise le communiqué. (Belga)