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La situation en Syrie rend très nerveux les investisseurs financiers

Ce qui n’est pas nouveau en soi, car cette attaque probable et ciblée de la Syrie ajoute de l’incertitude à des marchés financiers, déjà en proie au doute…

Si l’on en croit certains travaux universitaires américains, l’histoire montre que les conflits armés provoquent une baisse moyenne de 4% par année de conflit ! Lorsque les guerres sont précédées d’une période de forte tension, ce qui est la cas actuellement pour la Syrie, les marchés des pays impliqués dans le conflit chutent de 2% quand les hostilités démarrent et puis baissent de 1% pour chaque mois de conflit.

Ce qui est également à noter, c’est que l’on constate que les actions mondiales baissent durant la phase de montée des risques et puis se redressent quand la guerre est déclarée !

C’est étonnant sauf si l’on se met du point du vue de la Bourse qui cyniquement préfère une guerre certaine à une situation confuse ! Voilà pour la règle générale telle qu’elle a été observée par des économistes passionnés d’histoire boursière.

Si l’on en croit ces belles théories, les marchés boursiers pourraient donc remonter suite au déclenchement des hostilités… Mais là encore, l’affaire serait trop simple car le dossier syrien a ceci de particulier que les frappes seraient dans un premier temps ciblés et ponctuelles ; autrement dit, ces frappes ne servent qu’à montrer au régime syrien qu’il a franchi une ligne rouge en utilisant des armes chimiques, mais pas à le renverser. Donc si ce scénario de frappes ponctuelles se vérifie, le régime syrien ne se laissera pas faire, et les risques d’escalade vont sans doute augmenter la volatilité des marchés boursiers car les Bourses préfèrent, à nouveau très cyniquement, des guerres avec un objectif plus clair et décisif.

Mais il y a au moins une certitude qui apparait dans l’étude de l’impact des conflits sur les Bourses : c’est que les Bourses détestent les guerres-surprises ! Dans ces cas-là les Bourses américaines décrochent plus brutalement ; le moins que l’on puisse dire ici c’est que les marchés ont été largement prévenus d’une éventuelle attaque en Syrie. Pour autant ce constat purement financier ne doit jamais faire oublier que derrière les chiffres froids de la Bourse, il y a des humains qui paient le tribut d’une guerre intestine devenue au fil du temps confessionnelle…

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