La Flandre et la Rhénanie-du-Nord-Westphalie espèrent rouvrir le Rhin d’acier

Photo du port d'Anvers. © iStock

La Flandre et la Rhénanie-du-Nord-Westphalie continuent de faire pression pour la réouverture du Rhin d’acier, une liaison ferroviaire dédiée au transport de marchandises entre le port d’Anvers et la région allemande de la Ruhr, via les Pays-Bas. La crise énergétique pourrait faire avancer les négociations.

La Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne tentent de parvenir à un accord sur la réouverture de cette ligne, rebaptisée 3XR, depuis des années. Mais les Pays-Bas s’y sont toujours montrés réticents car l’ancienne ligne traversait un parc national et une nouvelle ligne serait trop coûteuse.

En coulisses, le port de Rotterdam serait également réfractaire à l’idée car cela renforcerait le port d’Anvers. Une nouvelle étude coûts-avantages a finalement été lancée l’année dernière. Celle-ci devrait être terminée d’ici la fin de l’année ou début de l’année prochaine.

Nous sommes sur la même longueur d’onde. Tant la Flandre que la Rhénanie-du-Nord-Westphalie espèrent une percée“, a déclaré mercredi Jan Jambon à l’issue de sa réunion avec Oliver Krischer, le ministre des Transports de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, dans le cadre d’une mission économique de deux jours du ministre-président flamand dans le Land allemand.

La crise énergétique pourrait contribuer à l’avancement du dossier. Avec la coupure du gaz russe, l’Allemagne a besoin de gaz naturel liquéfié (GNL) qui devra être acheminé massivement, notamment via des liaisons ferroviaires comme le Rhin d’acier.

La demande de GNL pourrait devenir si importante que l’Allemagne devrait faire appel à Anvers et à Rotterdam, ce qui pourrait atténuer la réticence des Pays-Bas. La question du Rhin d’acier sera sur la table lors d’une réunion entre M. Jambon et le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, dans le courant de l’automne.

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