Même s’il a légèrement et momentanément reculé lundi, l’once d’or a atteint jeudi dernier un nouveau sommet : 1.448 dollars l’once sur le marché à terme américain. Ce nouveau record reflète essentiellement l’inquiétude des investisseurs face à la multiplication des crises.
Même s’il a légèrement et momentanément reculé lundi, l’once d’or a atteint jeudi dernier un nouveau sommet : 1.448 dollars l’once sur le marché à terme américain. Ce nouveau record reflète essentiellement l’inquiétude des investisseurs face à la multiplication des crises.
Quand ce ne sont pas les révoltes arabes qui le font grimper, l’or maintient son cap à cause du drame au Japon, voire de l’intervention militaire en Libye. La nouvelle d’une bombe dans un bus à Jérusalem a également contribué à donner de la vigueur à l’or. Tout cela sur un fond de situation macroéconomique qui n’est pas déjà très rose !
A côté de tous ces événements de nature à pousser l’or vers des sommets, un autre élément – plus financier – joue en faveur du métal jaune : le fait que les taux d’intérêt réels soient négatifs. Le taux réel est le taux facial duquel on retire l’inflation pour avoir le vrai rendement. Autrement dit, que ce soit pour les obligations ou pour les livrets d’épargne, le rendement est bien souvent négatif.
Cela joue en faveur de l’or puisque le reproche principal que l’on pouvait faire à son encontre, c’était de ne rien rapporter. Or, comme les autres placements à taux fixes ne rapportent quasiment plus rien non plus, l’argument tombe, évidemment.
En outre, la hausse continue des matières premières, dont le pétrole et certains métaux comme le cuivre, ainsi que et la plupart des matières premières agricoles, favorise l’émergence de l’inflation et par ricochet l’or, puisque c’est le seul actif à ne pas être victime de l’inflation.
Ajoutez à cela un zeste de spéculation qui a pour but de raréfier l’offre du métal jaune et vous comprenez mieux pourquoi l’or caracole en tête de tous les placements. Au point, comme le faisait remarquer le journal économique La Tribune, que l’or est presque devenu une monnaie à part entière, dans le sens où certaines banques acceptent de prendre l’or comme dépôt collatéral en lieu et place du cash. C’est en soi une révolution.