“L’investisseur belge est trop émotif et irréaliste”

© GettyImages

L’investisseur belge moyen se considère comme raisonné et rationnel, mais s’avère en réalité émotif et irréaliste, ressort-il d’une enquête menée par le gestionnaire d’actifs Schroders. L’émotion est pourtant le grand ennemi des investisseurs, souligne-t-il.

Le sondage montre que les Belges se considèrent comme des investisseurs réfléchis: 73% des non professionnels affirment qu’une chute soudaine de leurs investissements ne les stresse pas. Dans les faits pourtant, 77% d’entre eux ont ajusté leurs portefeuilles pendant la période récente de forte volatilité des marchés boursiers. La plupart ont réduit le niveau de risque.

“Les investisseurs ont une fausse image d’eux-mêmes”, déclare Wim Nagler, de Schroders. “Ils se voient comme une calculatrice au sang-froid, mais réagissent en réalité instinctivement et s’agitent avec les chimères du moment”, observe-t-il.

Les investisseurs non professionnels semblent aussi trop optimistes. Si, à court terme, ils tiennent bien compte d’un rendement en baisse en raison de la crise, à plus long terme, sur cinq ans, ils tablent sur un rendement annuel de près de 10%. Un chiffre “très optimiste”, estime Wim Nagler. À titre de comparaison, les investisseurs professionnels de fonds de pension misent sur un rendement annuel moyen de 4 à 5%.

Pour réaliser le sondage, Schroders a interrogé, entre le 5 mai et le 12 juin, 500 investisseurs de détail, soit des particuliers qui ont déjà investi dans le passé et qui comptent placer 10.000 euros dans les douze prochains mois.

Partner Content