Viaduc Reyers : avant le boulevard, éviter le chaos

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Le gouvernement bruxellois vient de confirmer la décision : le viaduc Reyers ne sera pas rénové. Il sera définitivement supprimé pour faire place à un boulevard urbain.

“Pour la sécurité et pour la viabilité de la zone, la démolition du viaduc est la meilleure option. Ce gouvernement veut mettre l’accent sur la qualité de l’espace public à Bruxelles, dans l’intérêt de tous les Bruxellois”, commente Pascal Smet, le ministre régional qui a la tutelle de la Mobilité et des Travaux publics.

Pour rappel, le 5 Août, le ministre Smet avait fait arrêter les travaux du viaduc, les dommages au pont s’avérant plus lourds que précédemment estimés, et le coût de la rénovation ayant doublé. C’est sur base d’une analyse diligentée par Bruxelles Mobilité durant l’été que le gouvernement a décidé aujourd’hui de ne pas rénover le viaduc et de le démolir le plus vite possible.

Dans un premier temps, immédiatement après la démolition du viaduc, le boulevard sera réaménagé en deux voies dans chaque direction. Le remodelage final de cet espace public sera lié, lui, à la reconstruction de la place Meiser voisine.

Le hic : entre 1.000 et 1.400 véhicules y passent aujourd’hui par heure et par direction (en heure de pointe). “Avec deux voies dans chaque direction et une bande pour tourner à gauche, la chaussée pourra absorber facilement 1.400 voitures par heure. Et le trafic et surtout la sécurité dans le carrefour Diamant seront améliorés de manière significative si le viaduc disparaît”, argue le ministre de tutelle, qui évalue le coût total de cette démolition-reconstruction, qui devrait s’achever fin 2015, à quelque 21 millions d’euros minimum.

Du côté de BECI, la Fédération des entreprises, commerces et indépendants bruxellois, on n’a pas tardé à réagir, rappelant que 33.500 véhicules (15.500 véhicules en moyenne en direction de Meiser et 18.000 dans l’autre sens) empruntaient chaque jour le viaduc. “En outre, entre Montgomery et Meiser, sur un rayon de 500 mètres autour de la grande ceinture, pas moins de 8.500 entreprises, commerces et indépendants seront directement impactés par ces travaux de longue durée. Quelles seront les mesures de délestage pendant les travaux ?”, interroge Xavier Dehan.

Outre la démolition du viaduc, ces entreprises devront aussi subir, selon BECI, le lent réaménagement du boulevard avant le retour des bulldozers pour le tunnel tram-voiture sous la place Meiser. Sans remettre en cause la décision de démolir le viaduc, BECI craint la durée des travaux et les contretemps nombreux. Elle en appelle à “un plan de mobilité rigoureux, une communication d’envergure et un soutien réel aux entreprises, commerces – surtout – et indépendants dans la zone.”

Philippe Coulée

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