“Alors qu’un repreneur est toujours recherché, GM veut déjà trouver un acheteur pour les terrains ?”, s’étonne la FGTB. Au moins six candidats au rachat du site industriel d’Opel Anvers se seraient déjà fait connaître. Dont deux chinois et trois non actifs dans l’automobile.
Deux constructeurs automobiles chinois sont intéressés par une reprise d’Opel Anvers. L’information a été diffusée au personnel lors de la réouverture de l’usine lundi, a appris Belga. Parmi les autres candidats intéressés figurent une entreprise européenne du secteur automobile qui ne procède pas à de l’assemblage, et trois entreprises européennes d’autres secteurs.
Ann Wittemans, chez Opel Anvers, confirme que cette information a été divulguée au personnel mais que les noms des entreprises potentiellement candidates demeurent secrets. La production à l’usine anversoise a repris lundi après quatre semaines d’interruption.
Opel Anvers : la recherche d’un acheteur pour les terrains mécontente la FGTB
La FGTB est particulièrement contrariée par le plan de General Motors visant à rechercher un repreneur pour les terrains d’Opel à Anvers. GM a mandaté le spécialiste immobilier CB Richard Ellis pour cette vente.
Rudi Kennes, du syndicat socialiste, indique qu’il demandera demain vendredi des explications lors du conseil d’entreprise à Anvers, et qu’il fera de même la semaine prochaine au conseil d’entreprise européen en Allemagne. “Pour moi c’est inconcevable, dit-il. Alors qu’un repreneur est toujours recherché, GM veut déjà trouver un acheteur pour les terrains ?”
Luc Van Grinsven, de la CSC, réagit avec plus de modération : il rappelle que, pour son syndicat, la priorité reste la recherche d’un investisseur et le sauvetage des emplois.
Opel Anvers : l’entreprise portuaire met l’accent sur la recherche d’un repreneur
Si la Gemeentelijk Havenbedrijf Antwerpen dispose d’un droit de préemption pour les terrains anversois d’Opel, elle indique vouloir donner, en priorité, toutes ses chances aux recherches en vue d’un repreneur pour le site, a déclaré jeudi Tine Vandendriessche, l’entreprise portuaire d’Anvers.
“La désignation d’un consultant immobilier mandaté pour chercher un acheteur pour les terrains d’Opel nous a surpris, affirme-t-elle. La période de recherche d’un repreneur court en effet encore jusqu’au 30 septembre, et l’entreprise portuaire soutient cette idée de la Flandre. Nous voulons donner toutes ses chances à cette quête d’un investisseur.”
L’entreprise portuaire dispose d’une option sur l’achat, négociée lors de la vente des terrains en 1965 et prévoyant la possibilité de les racheter à General Motors. Elle a également un droit de préemption auquel elle a déjà eu recours à plusieurs reprises pour racheter des terrains détenus par des privés. “General Motors est au courant de cette option sur l’achat et du droit de préemption”, ajoute Tine Vandendriessche.
Trends.be, avec Belga