Le projet Uplace remplacé par une “forêt récréative”?

Hans Bonte. © Belga

Le bourgmestre de Vilvorde, Hans Bonte (sp.a), ne voit qu’une seule solution au dossier Uplace: abandonner complètement l’idée du “centre d’expérience”, rassemblant des bureaux, espaces commerciaux, hôtel, cinéma, etc. et ériger à la place une “forêt récréative”, écrit De Standaard vendredi.

Le Conseil d’Etat a annulé vendredi dernier le plan régional d’exécution spatiale pour le complexe Uplace projeté à Machelen (Brabant flamand). La Haute juridiction estime que les plans d’aménagement n’engendreraient pas une réduction mais bien une “augmentation substantielle” de la surface commerciale autorisée dans la zone Uplace (au nord de Bruxelles).

Le projet de “centre d’expérience” semble dès lors tué dans l’oeuf. Le ministre-président flamand, Geert Bourgeois (N-VA), avait annoncé la semaine dernière qu’il discuterait avec les bourgmestres de Vilvorde et Machelen de l’avenir du site.

Si M. Bonte se dit prêt à examiner le dossier avec le ministre-président, il exige d’abord “de la clarté de la part du gouvernement flamand”, explique-t-il au Standaard. “Il doit dire clairement que le centre commercial ne se réalisera pas.”

A la place des 300 magasins, du centre de fitness, d’un cinéma, de bureaux et d’un hôtel, le bourgmestre de Vilvorde souhaite installer sur le site de 11 hectares une grande forêt avec des terrains de sport et des aires de jeux.

“La dernière chose que nous voulons est (de continuer à faire) du surplace. Par ailleurs, pour poursuivre l’assainissement du sol et de l’air, un bois serait une bonne chose”, souligne M. Bonte.

Si la proposition peut sembler attrayante, elle sera difficile à mettre en place, note De Standaard. Le gouvernement flamand devrait en effet racheter les terrains à Uplace. “Un investissement utile”, selon le bourgmestre socialiste flamand. Par ailleurs, le site en question se trouve à la frontière avec la commune de Machelen dont le bourgmestre, Jean-Pierre De Groef (sp.a), tient au centre commercial. “Je suis en accord avec mon collègue même s’il apparait qu’il a une relation très étroite avec Uplace”, déclare M. Bonte. “Il doit se rendre compte que même avec un Uplace ‘light’, des recours vont suivre.”

La proposition de M. Bonte malavisée

De son côté, le bourgmestre de Machelen, Jean-Pierre De Groef, a rejeté la proposition formulée par son homologue de Vilvorde, Hans Bonte (sp.a lui aussi). “C’est une proposition malavisée qui est trop folle pour être qualifiée”, a-t-il affirmé à l’agence Belga.

“Cette proposition pour ce site situé à un emplacement très stratégique dans le centre du pays ne contient que de peu de sens de la réalité, rien que pour des raisons financières”, a ajouté M. De Groef.

Selon lui, le gouvernement flamand pourrait être contraint dans un tel cas de payer des dommages et intérêts au promoteur du projet Uplace. Sans compter le coût de l’achat du terrain et de la création de la forêt, a poursuivi le bourgmestre de Machelen.

Il s’est dit plutôt partisan de l’installation sur le site d’une activité économique offrant une solution au taux de chômage important qui prévaut parmi les personnes moins qualifiées, en vantant les mérites du projet Uplace à cet égard.

Le ministre-président flamand, Geert Bourgeois (N-VA), avait annoncé la semaine dernière qu’il discuterait avec les bourgmestres de Vilvorde et Machelen de l’avenir du site.

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