La Flandre durcit les normes de rénovation des bâtiments non résidentiels

Hans Brockmans redacteur chez Trends

Depuis cette année, en Flandre, toute personne qui achète un bâtiment non résidentiel, tel qu’un immeuble de bureaux ou un magasin, est tenue de le rénover.

Si la toiture, le vitrage et les châssis ou encore le système de chauffage ne sont pas mis aux normes dans les cinq ans, une amende est infligée. Selon Olivier Carrette, de l’Union Professionnelle du Secteur Immobilier (UPSI), cette obligation conduira à plus de professionnalisme dans ce secteur. Trois questions.

Quel est l’impact des nouvelles règles sur le secteur immobilier?

OLIVIER CARRETTE. “Nos membres sont des professionnels. Un promoteur de bureaux qui acquiert un bureau obsolète va le démolir et le reconstruire aux normes. Sinon, ce bâtiment ne sera pas vendu à des gestionnaires immobiliers professionnels.”

Les petits acteurs ont moins de ressources pour répondre à ces nouvelles conditions ?

CARRETTE. “C’est vrai. Ils tiendront donc compte de ces coûts plus élevés lors de leurs négociations. Les bâtiments vétustes seront alors vendus à des prix plus bas qu’auparavant.”

Aujourd’hui, les rénovations sont limitées, tandis qu’à long terme, seuls des bâtiments énergétiquement neutres pourront être mis sur le marché. Ne serait-ce pas plus approprié de faire une telle réforme par étapes?

CARRETTE. “Cette alternative est inabordable pour de nombreux investisseurs. Rendre l’immobilier plus durable conduira à un plus grand professionnalisme du secteur. Seuls les grands acteurs auront encore les moyens de procéder à des rénovations en profondeur. En outre, ils ont l’expérience et les connaissances nécessaires pour répondre aux normes, qui diffèrent en Flandre, à Bruxelles et en Wallonie. “

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