La commission de concertation renvoie à la case départ le projet Lebeau au Sablon

Le Sablon

La commission de concertation a décidé mercredi de ne pas émettre d’avis concernant le projet immobilier rue Lebeau, dans le quartier du Sablon à Bruxelles, et a invité Immobel à retirer sa demande de permis d’urbanisme et d’environnement pour en réintroduire une nouvelle qui puisse être soumise à une étude d’incidence, selon l’avis publié ce jeudi en ligne par la Ville de Bruxelles.

La commission de concertation a eu lieu le 19 janvier et son avis a été reporté à mercredi. Ce dernier se fonde sur l’arrêt de la Cour constitutionnelle du 21 janvier, sollicitée par un particulier avec l’intervention de l’association Inter-Environnement. L’arrêt annule des modifications du Cobat de novembre 2017, qui révisaient à la baisse la nécessité de soumettre des projets de parking à des études d’incidences indépendantes.

Pour le projet Lebeau, Immobel pouvait, conformément aux modifications, se limiter à faire lui-même un rapport d’incidences, étant donné que le nombre de places de parking envisagées était quelque peu inférieur au seuil remonté à 400 emplacements, non plus à 200 selon les anciennes règles du Cobat.

La commission de concertation s’est simplement conformée à la décision de justice. “Un rapport d’incidences est fait par le demandeur et je trouvais ici qu’Immobel avait fort minimisé l’impact du projet”, estime un expert du comité de riverains Sauve Lebeau Sablon. “Les riverains vont pouvoir demander ce qu’ils veulent voir étudier dans l’étude d’incidences. Beaucoup de riverains s’inquiètent de la hauteur du projet, des ombres qu’il va générer…”

Les riverains dénoncent les hauteurs extravagantes du projet (3 immeubles de plus de 200 logements) par rapport aux gabarits du quartier. Ils ne comprennent pas non plus la nécessité de construire un parking en sous-sol avec des centaines de places en plein centre-ville, surtout que cela impose la démolition d’un immeuble qualitatif et que cela risque d’engendrer des problèmes de stabilité à évaluer avec les cours d’eau qui passent en sous-sol dans le quartier.

“Avec 15 étages, la maison Frison d’Horta du centre ne va plus voir le ciel”, ajoute Dominique Vautier, membre du comité de riverains. “On veut préserver les façades… La Commission royale des Monuments et Sites n’a pas décidé de les classer, mais a préconisé dans son avis leur conservation”.

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