L’immobilier ardennais fléchit légèrement au 1er semestre, mais le marché reste attractif

Dans son dernier baromètre, la Fédération du Notariat (Fednot) a analysé l’activité immobilière dans une vingtaine de communes de l’Ardenne. Même si le marché semble très hétérogène, il n’a pas échappé à la baisse des transactions immobilières observées, au 1er semestre 2022, dans le reste de la Belgique. Certaines communes restent cependant très prisées par les acheteurs flamands, Rendeux, Gedinne et Vresse-sur-Semois figurant dans le top 3 des préférences, ressort-il jeudi de l’étude.

Sur le plan des transactions immobilières des communes ardennaises, Fednot constate une baisse de 11,7% au premier semestre 2022 par rapport à la même période en 2021. “Le recul de l’activité est lié à une série de facteurs macroéconomiques. Les candidats-acquéreurs prennent en compte la hausse des taux d’intérêt et ils sont confrontés à l’augmentation de leurs factures énergétiques. À cela s’ajoutent, le niveau élevé de l’inflation et une série d’incertitudes économiques. Ces facteurs font clairement réfléchir les candidats-acquéreurs (…)”, souligne Frédéric Dumoulin, notaire à Durbuy.

Au 1er semestre, l’activité immobilière dans les communes ardennaises représentait 6,6% des transactions de la Région wallonne. Vielsalm a particulièrement attiré les acquéreurs: la commune, située en province de Luxembourg, arrive en tête des parts de marché (près de 10%) de la zone ardennaise. Elle est suivie par Durbuy (6,6%), Ciney (6,1%) et Beauraing (6,2%).

Par ailleurs, le phénomène est connu, l’Ardenne intéresse les acheteurs flamands en quête d’une seconde résidence et de longues balades en forêt. Ainsi pour la période analysée, les communes les plus populaires à leurs yeux étaient dans l’ordre: Rendeux (63%), Gedinne (41,2%), Vresse-sur-Semois (40%), Houffalize (33,3%) et Durbuy (32,4%).

Mais combien faut-il débourser pour acquérir l’une de ces perles ardennaises? Au premier semestre 2022, le prix médian d’une maison avait progressé de 5,9% pour atteindre 180.100 euros (un montant inférieur à celui observé dans le reste de la Belgique). De fortes différences de prix se marquent toutefois entre les communes. Ainsi pour acheter une maison à Hastière, il fallait payer environ 82.500 euros contre 255.000 euros à Libin. “Ces dernières années, ces communes (ardennaises, NDLR) ont attiré les investisseurs et cela se constate au niveau des prix. Sur 5 ans, ils ont progressé de 28,6%. En d’autres termes, la valeur d’une maison a connu un renchérissement de 40.000 euros”, précise encore Fednot.

En tenant compte de l’inflation au cours des 5 années (15,6%), la hausse réelle est de 13%.

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