Immobilier: quelle est la province la plus abordable en Wallonie? (carte interactive)
Les notaires du Hainaut ont présenté, mardi, les statistiques du marché de l’immobilier dans la province, notamment pour les arrondissements de Mons, Soignies, La Louvière, Thuin et Charleroi. Le marché s’est globalement bien comporté en 2020. Les notaires sont restés prudents sur les perspectives pour 2021 qui pourraient être impactées par les conséquences de la crise sanitaire.
Le marché immobilier s’est, selon les notaires du Hainaut, globalement bien comporté en 2020, malgré deux mois d’arrêt et des visites de biens limitées par les mesures prises dans le cadre de la crise sanitaire. Le nombre de transactions immobilières en 2020 est resté relativement stable en Hainaut en 2020 (-0,2%, pour -2,7% au niveau national). La tendance générale, qui semble, selon les notaires, devenir une norme, est la recherche d’un bien assorti d’un espace d’air, d’un jardin ou d’un balcon.
Le prix médian des maisons était, en 2020, de 250.000 euros en Belgique (+4,2%), de 181.000 euros en Wallonie (+5,4%) et de 150.000 euros en Hainaut (+3,4%).
Le marché des appartements a connu une augmentation de 8,5% (217.000 euros) au niveau national, de 6,1% en Wallonie (175.000 euros) et de 5,7% en Hainaut, qui est restée la province la moins chère avec un prix médian de 142.750 euros.
Le marché des transactions de garages est resté stable à un prix médian de 25.000 euros en Belgique et 12.000 euros en Hainaut. Stabilité également en Hainaut pour les terrains à bâtir (75.000 euros) alors que la moyenne nationale a augmenté de 4,7%, à 125.000 euros.
Engouement pour les ventes en ligne
Les notaires hainuyers ont par ailleurs pointé l’engouement croissant pour les ventes de biens en ligne via la plateforme “Biddit”: on y a, en effet, enregistré en 2020 444 publications (+33,7%), dont 331 maisons.
Au niveau des perspectives, les notaires entrevoient une poursuite du marché sur la bonne trajectoire actuelle, tout en portant un regard attentif sur l’impact qui pourraient avoir les conséquences de la crise sanitaire. “On peut penser que de nombreux biens, qui n’ont pas pu être mis en vente à cause de la limitation des visites, vont arriver sur le marché dans les prochains mois”, souligne le notaire Sylvain Bavier.
“Les premiers mois de 2021 semblent très positifs. Mais il convient d’être attentifs à certaines choses qui pourraient soutenir le marché ou le faire chuter, notamment le maintien des mesures d’aides gouvernementales et le report des crédits, le maintien des taux d’intérêt qui semblent rester bas pour le moment, ce qui suscite un engouement.”
“L’impact de la crise covid sur le marché du travail influencera immanquablement le marché de l’immobilier en 2021, qui pourrait présenter plus d’offres que de demandes, ce qui pourrait provoquer une légère baisse. Il convient toutefois de prendre, aujourd’hui, ces considérations avec toute la prudence voulue”, conclut le notaire.