Immobilier : comment sortir gagnant des montagnes russes

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A la hausse comme à la baisse, certaines fortes variations de prix récemment enregistrées ont de quoi surprendre. Propriétaires et acheteurs ont donc tout intérêt à rester sur la balle, à s’informer au bon moment et à décider sans trop attendre.

Retrouvez l’intégralité de cette analyse, ainsi que tous les prix des maisons, appartements et terrains à bâtir, par communes, dans le Guide immobilier 2010 de Trends-Tendances.

A la hausse comme à la baisse, certaines fortes variations de prix récemment enregistrées ont de quoi surprendre : elles sont de plus en plus rapides et importantes. Le constat, pour récent qu’il soit à cette échelle, vaut pour tous les types de biens, mais touche davantage les villas (baisses) et les terrains (hausses et baisses) et un peu moins les appartements, produit plus standardisé et moins lié à sa localisation.

Des tendances haussières ou baissières qui, hier encore, se confirmaient sur plusieurs années, sont désormais significatives sur un ou deux trimestres. Explication avancée : le marché se montre plus réactif et moins local, se professionnalise. Le jeu de la demande et de l’offre, surtout depuis le début de la crise, a retrouvé son élasticité dans les deux sens. Entre la fin de 2009 et l’été 2010, certains types de bien et certaines communes ont inversé significativement les tendances.

Propriétaires et acheteurs ont donc tout intérêt à rester sur la balle, à s’informer au bon moment et à décider sans trop attendre : certaines corrections de prix, que nous détaillons dans les pages qui suivent, indiquent à quel point on ne doit plus se fixer une année et une province pour acheter, mais plutôt un trimestre et une commune précis.

Ce profil élastique, hier encore réservé aux marchés matures de grandes villes, est appelé à se généraliser. Y compris dans des provinces cataloguées “tranquilles”, comme le Luxembourg. Les tableaux “Top” et “Flop” ci-dessous témoignent de la hauteur et du caractère momentané de ces montagnes russes qui affectent désormais le marché local.

Mais pour bien cerner les raisons de ces hauts et bas successifs, voire tenter de les prévoir, il est plus que jamais indispensable de dépasser les chiffres bruts livrés par les tableaux officiels. C’est la raison d’être de notre Guide immobilier 2010 : expliquer des réalités locales au-delà des chiffres.

Un seul exemple : le marché transfrontalier avec le Grand-Duché de Luxembourg. Depuis près de 10 ans, certaines communes frontalières belges ont le vent en poupe et voient les prix de référence de leurs logements exploser à la hausse. Pourtant, un hic de taille pourrait bien, indirectement, venir plomber ce marché de niche : les récentes mesures budgétaires luxembourgeoises, défavorables aux travailleurs frontaliers, réduisent fortement la demande et son pouvoir d’achat.

Pendant quelques années, il est donc prévisible qu’on ne mettra plus le même prix pour acheter une villa ou un terrain à Attert ou Habay. Et les acheteurs, sans doute à pouvoir d’achat un peu moins intéressant pour les vendeurs et promoteurs immobiliers, risquent d’avoir la tête davantage tournée vers Namur et Bruxelles. Les communes le long de l’E411 devraient néanmoins tirer leur épingle du jeu.

Philippe Coulée

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