Dans un an, la “plus grande Expo universelle de l’histoire” ouvrira ses portes à Dubaï

Dubai Marina

J-365 avant l’ouverture de l’Exposition universelle 2020 à Dubaï. A un an jour pour jour de l’inauguration de ce que les autorités émiraties qualifient déjà de “plus grand show au monde”, les préparatifs vont bon train sur le site, légèrement entrouvert à la presse internationale dimanche. Quelque 192 pays, disposant chacun de leur propre pavillon, seront présents lors de l’Expo. Et peu de ces bâtiments sont déjà sortis de terre. Au total, 25 millions de personnes sont attendues sur place durant les six mois que durera la manifestation.

Les Emirats arabes unis ont convié des journalistes d’un peu partout dans le monde pour faire le point dimanche, à un an exactement de l’inauguration de l’Expo 2020. Situé à mi-chemin entre Dubaï et Abu Dhabi, le site qui l’accueillera s’étend sur 4,32 km2 (la plus grande superficie jamais construite pour une Exposition universelle, l’équivalent de 600 terrains de football) et, pour qu’il soit prêt, il aura nécessité 2.513 jours de travail (ou plus de 100 millions d’heures) et la collaboration d’environ 35.000 personnes.

Environ 25 millions de personnes sont attendues durant les six mois de l’Expo, du 20 octobre 2020 au 10 avril 2021. Soit environ 300.000 par jour! On parle de près de 280.000 nouveaux emplois liés à l’organisation de cette foire et de ses préparatifs.

C’est la première fois que l’Exposition universelle s’établit dans la zone Moyen-Orient/Asie du Sud-Est. La précédente édition avait eu lieu à Milan en 2015 et la suivante se tiendra à Osaka (Japon) en 2025. C’est le 27 novembre 2013 qu’avait été attribuée son organisation aux Emirats.

Au total, 192 pays -un record- ont déjà confirmé leur participation à l’événement, dont la Belgique. Chacun disposera de son propre pavillon, ce qui est une première, en plus de ceux dévolus à l’Expo elle-même, dont le thème est “Connecter les esprits, construire le futur”. Le but est de rassembler les gens et d’avoir un impact positif sur le monde, expliquent les organisateurs.

Outre un intérêt permanent pour l’innovation, trois sous-thèmes ont été mis en avant dans trois quartiers thématiques: l’Opportunité, la Durabilité et la Mobilité. C’est au sein de cette dernière que la Belgique a trouvé son inspiration.

Excepté les pavillons propres à l’Expo 2020 ou celui des Emirats arabes unis, en forme de faucon en plein vol et que l’on doit à l’architecte espagnol Santiago Calatrava, connu notamment pour avoir conçu le design de la gare de Liège-Guillemins, peu de bâtiments sont déjà sortis du sable du désert émirati. De nombreux travaux de construction n’en sont en effet encore qu’au stade de l’excavation ou des fondations.

Et pourtant, personne n’est inquiet sur place car, dans un an, le paysage actuel de grues, d’échafaudages et d’engins de chantier à perte de vue aura cédé la place à un site très moderne. L’air conditionné, même en extérieur, y sera légion. Il fait en effet entre 28 et 38 degrés en moyenne en octobre à Dubaï. Il y aura aussi plus de 8.000 bornes de connexion au WiFi et de la 5G disponible sur l’ensemble du site. Cela permettra notamment de faire rouler des bus autonomes.

Le point central de la foire sera le dôme Al Wasl, dont la structure faite d’acier est déjà construite. Cet énorme édifice, visible des kilomètres à la ronde, intègrera une expérience de projection immersive à 360 degrés. Il reliera les trois quartiers de l’Expo, qui prendront chacun la forme d’un pétale, et sera directement relié au métro de Dubaï.

Parmi les autres chiffres pouvant illustrer la grandeur de l’événement, on peut citer la construction de douze kilomètres de routes temporaires, quelque 60 événements ou spectacles proposés chaque jour sur le site de l’Expo, environ 200 restaurants ou bars, plus de 50 millions de repas servis au bout de six mois ou encore la collaboration de plus de 30.000 volontaires.

A l’issue de la manifestation, le but initial est que les différents pavillons soient déconstruits et que les terrains soient rendus dans leur état d’origine. Un même sort est d’ores et déjà réservé aux milliers de places de parking qui ont été construites.

Mais il n’est pas impossible que l’un ou l’autre édifice soit préservé. Les autorités locales souhaitent en effet établir un nouveau quartier pour Dubaï à cet endroit, baptisé District 2020. Plus de 80% des bâtiments construits sur le site devraient ainsi perdurer.

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