Covid: cinq millions de mètres carré en attente d’un permis
La crise du coronavirus a encore accentué les retards habituels. Le secteur demande donc aux pouvoirs publics de simplifier les procédures d’octroi et de baisser le taux de TVA.
L’UPSI, l’Union professionnelle du secteur immobilier, vient de dévoiler les grandes lignes d’une étude réalisée auprès de ses membres sur les conséquences du Covid-19 sur leurs activités. Celle-ci révèle notamment que plus de cinq millions de mètres carrés de terrain à bâtir sont en attente d’un permis en Belgique. Cela concerne tant le segment du bureau, que le résidentiel ou le retail.
Un retard principalement lié à la longueur et à la complexité des procédures, de même qu’à la multiplication des recours. La crise du coronavirus a encore accentué les retards habituels, qui s’élèvent à trois ans et dix mois pour obtenir un permis de bâtir en Flandre, à quatre ans pour la Wallonie et à cinq ans et huit mois en moyenne pour Bruxelles. “La politique d’octroi des permis de bâtir dans notre pays est devenue trop complexe tant au niveau fédéral qu’au niveau régional, lance Stéphane Verbeeck, président de l’UPSI. Les procédures devant le Conseil d’Etat sont laborieuses, et cela ne tourne pas rond non plus au niveau communal.”
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Selon l’UPSI, la lenteur des procédures affecte non seulement la durée de nombreux projets immobiliers mais également la création d’emplois, les recettes de l’Etat et l’envie d’entreprendre. “En se basant sur le nombre de projets qui, actuellement, attendent un permis de bâtir, nous arrivons déjà à près de 6 milliards d’euros de taxes et impôts dont l’Etat se prive, estime Olivier Carrette, CEO de l’UPSI. Pour l’unique et seule raison que les procédures d’octroi de permis ne se déroulent pas comme il faudrait. Sans parler des conséquences de cette situation sur l’emploi.” L’UPSI demande donc aux pouvoirs publics de simplifier ces procédures et de baisser le taux de la TVA en vue de compenser le surcoût provoqué par leur lenteur.
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