Les neuf premiers mois de 2015 ont été particulièrement bons pour l’investissement immobilier en Belgique, à son plus haut niveau depuis huit ans, révèle JLL. Pour l’avenir, l’effet des transports en commun sur l’immobilier professionnel ne doit pas être sous-estimé.
L’investissement immobilier en Belgique grimpe à son plus haut niveau depuis huit ans, révèle une étude du conseiller en immobilier d’entreprise Jones Lang LaSalle, portant sur le 3e trimestre de 2015. “Le volume d’investissement sur neuf mois a augmenté de 59% en base annuelle, à 3,3 milliards d’euros, et dépasse déjà le niveau de 2014”, peut-on lire dans ses conclusions.
Parmi les autres enseignements de cette étude :
– les rendements “prime” sont en recul pour toutes les catégories d’actifs,
– la reprise du marché des occupants de bureaux à Bruxelles tarde à se concrétiser : la prise en occupation sur les 9 premiers mois de l’année est en recul de 27% en base annuelle à 226.000 m², même si des transactions de grande taille sont attendues à brève échéance,
– la disponibilité recule à nouveau à 9,6%,
– les loyers “prime” sont pour l’instant inchangés, à 275 euros/m²/an,
– 821 millions d’euros ont été investis dans l’immobilier de bureaux durant les neuf premiers mois de l’année.
Les bienfaits des transports en commun pour l’immobilier professionnel
JLL consacre également, dans son rapport, un focus sur ces nouvelles lignes de transport en commun qui “pourraient soutenir le marché des bureaux”. “Bruxelles est la deuxième ville la plus encombrée d’Europe (derrière Londres), avec 74 heures perdues chaque année par les travailleurs dans la circulation.”
Le fait qu’une voiture de société soit souvent considérée comme une récompense courante attribuée aux employés explique en partie l’utilisation d’un véhicule pour se rendre au travail, analyse le conseiller en immobilier. “Mais le sous-investissement dans les transports en commun joue aussi un rôle important dans cette situation. Accessibilité et mobilité sont des critères importants des occupants dans leur choix de nouveaux locaux, et représentent de bonnes raisons, pour les locataires, de déménager vers des endroits plus accessibles, à l’intérieur ou hors de Bruxelles.”
Les zones pauvres en connexions aux transports en commun et souffrant de liaisons routières congestionnées tendent à accumuler les bureaux vides. Certains bâtiments ont dès lors été convertis en immobilier résidentiel, ajoute JLL. Ceci dit, “les projets en cours de nouvelles lignes de métro, train et tramway apportent des solutions” prometteuses à ce problème. Le conseiller en immobilier évoque notamment le tunnel Schuman-Josaphat (4e trimestre 2015), l’extension du métro vers le nord de Bruxelles (2024), la ligne 9 de tramway vers le nord-ouest (2018-2020) et l’extension de la ligne 94 au sud-ouest.