80% des bureaux vides sont impossibles à reconvertir en logements

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Sur le million de mètres carrés de bureaux vides à Bruxelles, 80% ne peuvent pas être reconvertis en logement selon une étude de perspective.brussels. De quoi tordre le cou à certains discours simplistes. Une bonne affaire pour les promoteurs immobiliers.

Voilà une étude qui va retirer quelques cartouches aux opposants à l’immobilier neuf. Perspective.brussels vient d’analyser le potentiel de reconversion du million de mètres carrés de bureaux actuellement inoccupés à Bruxelles. Il en ressort que les discours avancés par certains pour s’opposer aux projets neufs ou à l’urbanisation de certaines friches ne tiennent pas la route: reconvertir le stock de bureaux vides en habitations pour résoudre la crise du logement sera clairement insuffisant.

Tout immeuble vide n’est pas d’office susceptible d’être converti et, le cas échéant, pas forcément dans l’immédiat.” – Antoine de Borman (perspectives. brussels)

Perspective relève que seuls 35 immeubles sur les 314 qui sont totalement vides peuvent faire l’objet d’une transformation. Soit un total de 197.531 m2. La majorité de ces immeubles font, de plus, déjà l’objet d’un projet de réhabilitation. Et dans de nombreux cas, la fonction de bureau est maintenue. Seule une poignée d’immeubles restent en dehors des radars des promoteurs, ce qui n’est d’ailleurs jamais bon signe…

“Cette analyse démontre surtout que ce million de mètres carrés de bureaux vides ne signifie pas que ces espaces sont mobilisables immédiatement, relève Antoine de Borman, directeur de perspective.brussels. Tout immeuble vide n’est pas d’office susceptible d’être converti et, le cas échéant, pas forcément dans l’immédiat. Résoudre la crise du logement passe donc par la création de logements neufs. Et ce dans le cadre de projets réfléchis, mixtes et bien intégrés à leur environnement.”

Pour arriver à ce montant de 200.000 m2, les auteurs de l’étude ont soustrait les bureaux situés dans des maisons et appartements, ceux âgés de moins de cinq ans ou situés dans des zones industrielles et qui ne sont pas entièrement vides. Reste que vu la croissance annuelle attendue de 2.500 ménages dans les 10 prochaines années, ce stock reconvertible ne représente qu’un dixième de l’effort à fournir pour répondre aux besoins en logements (250.000 m2 annuels). D’autres pistes devront donc être explorées, d’autant plus que la conversion est estimée bien plus onéreuse pour les acteurs immobiliers et rarement compatible avec une bonne qualité de vie pour les occupants.

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