SpaceX lance une fusée réutilisable, avec Mars en point de mire (vidéo)

Une photo en pose longue du décollage et de l'atterrissage du lanceur Falcon 9 de SpaceX. © Reuters

La société américaine SpaceX, dirigée par Elon Musk, a réussi un exploit quasi historique (et économique): démontrer qu’il est possible de récupérer une fusée après son lancement, pour la réutiliser, et ainsi réduire le coût des lancements. De quoi attirer de nouveaux clients et, pourquoi pas, relancer les voyages vers Mars.

Elon Musk ne se contente pas de bousculer le marché de la voiture électrique avec la Tesla. Il est aussi très actif dans les fusées. Sa société SpaceX vient de réussir la récupération d’une fusée. Cette dernière, une Falcon 9, a lancé le 21 décembre 11 satellites en orbite basse pour ORBCOMM, au départ de Cap Canaveral (Floride). L’étage de lancement est revenu sur la base et s’est posé en douceur.

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Cette opération est une étape importante pour SpaceX, qui a été fondée en 2002, avec l’objectif de proposer des lanceurs low cost. Et de parvenir à un système de fusée recyclable. Jusqu’à présent les lancements sont prohibitifs, car une fusée ne sert qu’une fois. C’est la grande faiblesse du spatial. Un lancement de satellite coûte de 80 à 100 millions d’euros. Space X a bousculé le marché avec des prix plus bas, de l’ordre de 60 millions d’euros. Il a mis sous pression Arianespace, qui a dû développer un lanceur low cost. En récupérant la fusée et en la recyclant, le tarif pourrait encore diminuer. Cela ouvrirait le marché à de nouvelles utilisations.

Un moyen pour “aller vivre sur d’autres planètes”

Le fondateur de SpaceX, Elon Musk, y voit un moyen de parvenir à l’objectif annoncé par le “mission statement” de son entreprise : “révolutionner la technologie spatiale, avec le but ultime de permettre aux gens d’aller vivre sur d’autres planètes.” L’entrepreneur rêve de voyages vers Mars et même d’y mourir. Pour l’heure SpaceX est uniquement actif dans l’envoi de satellites et remporte un certain succès commercial, notamment avec un contrat signé par la NASA, pour approvisionner la station spatiale internationale (ISS), d’un montant de 1,6 milliard de dollars.

SpaceX lance une fusée réutilisable, avec Mars en point de mire (vidéo)
© Reuters

La réussite de la récupération de la fusée Falcon 9 n’est qu’une étape. Il s’agit à présent de démontrer qu’elle peut se faire de manière sûre et constante, qu’il y a moyen de recycler l’engin sans mettre en cause la fiabilité des lancements. Sur ce point, SpaceX, qui avait plutôt un bon track record, a souffert, en juin dernier, d’un accident, l’explosion d’une fusée Falcon 9 lors d’une mission dans le cadre du contrat avec la NASA.

Un mois après l’exploit de Blue Origin et de Jeff Bezos

Cette réussite intervient un mois après que Blue Origin, une entreprise propriété d’un autre milliardaire américain, Jeff Bezos (Amazon), soit parvenue à un résultat assez proche. Blue Origin développe un lanceur pour organiser du tourisme spatial en orbite basse à partir de 2017 au plus tôt. Un lanceur, New Shepard, a décollé, est parvenu à 100,5 km d’altitude et est revenu en douceur sur le sol, freiné par des parachutes. L’exploit est différent, car New Shepard n’est pas un engin utilisé commercialement, il est beaucoup plus petit, emporte moins d’une tonne de charge (5 passagers), contre 13 tonnes pour un Falcon 9 de SpaceX.

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Le précédent raté de la Navette spatiale

Le rêve d’une fusée réutilisable est ancien. La NASA l’avait développé partiellement, avec la Navette spatiale (le Shuttle), de 1981 à 2011, où le véhicule, le Shuttle, et les lanceurs (boosters) étaient récupérés, pas l’immense réservoir. La remise en ordre de ces éléments rendait les lancements encore fort coûteux, autour des 500 millions de dollars, car le dispositif était fort complexe, bien davantage qu’une “simple” fusée comme Flacon 9.

LIRE AUSSI: Elon Musk, un Martien sur Terre

Le lancement complet en vidéo:

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