Voici 10 start-up flamandes à connaître absolument

© ISTOCK

Vous connaissez peut-être les noms de Showpad ou Teamleader. Mais vous ne savez pas forcément ce que ces start-up ou “scale-up” flamandes font réellement ou quel est leur état d’avancement. Et vous ne connaissez peut-être pas Unifly, NGdata ou Sentiance. Il est temps de vous remettre à jour avant la rentrée.

La Belgique, comme pas mal de pays, mise sur l’élan start-up pour innover, créer de l’emploi et de la valeur. La Wallonie déploie de gros efforts pour susciter l’envie d’adopter le numérique et d’entreprendre. La Flandre, quant à elle, continue de soutenir ses entrepreneurs à succès et s’organise, elle aussi, pour faire grandir certaines de ses pépites. Nord et Sud nourrissent le même objectif : faire de la Belgique un acteur qui compte dans le nouveau monde du numérique. Pourtant, les interactions et les projets en commun entre les deux parties du pays se révèlent bien trop limitées, chacun oeuvrant dans son coin pour doper son écosystème régional.

Cela se traduit aussi par une véritable méconnaissance de l’univers start-up réciproque : les pépites néerlandophones restent encore bien trop méconnues du côté francophone. Pourtant, certaines d’entre elles ont pris des positions intéressantes sur leur marché (on parle, pour beaucoup, de scale-up d’ailleurs) et séduit des investisseurs de renom. Loin d’en dresser une liste exhaustive, nous en avons sélectionné une dizaine, parfois à des stades d’avancement très différents mais qui, toutes, méritent d’être connues davantage.

Unifly

Unifly
Unifly

6,2 millions pour devenir leader du contrôle des drones aériens

Le marché des drones n’en est encore qu’à ses balbutiements. Et c’est en prenant une position aussi tôt que possible qu’Unifly compte s’imposer. Cette jeune start-up anversoise, que nous avions sélectionnée parmi les 50 start-up prometteuses en octobre 2015, s’est lancée avant même qu’une réglementation ne soit établie en Belgique. C’est en constatant les risques d’une pagaille que cette spin-off de Vito, l’institution flamande pour la recherche technologique, a développé une plateforme qui met en communication les pilotes de drones et les autorités afin que les drones puissent intégrer l’espace en toute sécurité. Les utilisateurs de drones peuvent se signaler mais aussi connaître les zones où ils peuvent voler, et à quelles conditions. Au mois de juin, elle s’est aussi associée au géant chinois Huawei afin de localiser et d’identifier en direct les utilisateurs de drones. Son modèle d’affaires est un modèle type software as a service et de licence de software. ” Nos tarifs sont basés sur l’utilisation par nos clients, précise Andres Van Swalm, COO d’Unifly. Cela signifie que nos revenus grandiront en même temps que le marché du drone, en pleine évolution. ” De fait, si l’on en croit certaines analyses, il devrait représenter 100 milliards de dollars d’ici cinq ans. En 2017, les revenus d’Unifly ne dépassaient pas 360.000 euros. Mais la firme anversoise prend des positions. Ses clients sont à la fois des opérateurs de drones, des fabricants et des autorités de contrôle aérien comme Belgocontrol en Belgique, Naviair au Danemark, DFS en Allemagne et Austrocontrol en Autriche. En trois ans, la start-up a atteint le nombre de 29 employés et a déjà levé 6,2 millions d’euros au total. L’objectif d’Unifly ? Devenir un acteur global. Pour cela, elle se concentre très fortement sur les marchés suivants : la Belgique, le Danemark, l’Allemagne, l’Autriche, le Japon et les Etats-Unis. Si Unifly est loin des résultats d’un Showpad ou d’un Teamleader, certains y voient, d’ores et déjà, un leader mondial en devenir. Les paris sont lancés. z

Type : plateforme de gestion de l’espace aérien pour drones

CA 2017 : NC

Voici 10 start-up flamandes à connaître absolument

Personnel : 29 personnes

Levées de fonds : 6,2 millions d’euros

Datacamp

Jonathan Cornelissen
Jonathan Cornelissen

Le campus virtuel des “data sciences”

Parmi les secteurs du numérique qui commencent à attirer de plus en plus, on compte indéniablement les edtechs, comprenez les technologies de l’éducation. On sait désormais que l’usage adéquat de certaines technologies dans le monde de l’apprentissage peut se révéler pertinent. Si les cours en ligne n’ont rien de vraiment nouveau, les mooc ( massive open online courses) ont popularisé l’approche, notamment dans l’univers professionnel. En 2013, trois jeunes entrepreneurs flamands, Jonathan Cornelissen, Martijn Theuwissen et Dieter De Mesmaeker, imaginent de lancer une école en ligne dans l’univers – également très en vogue – des data sciences, cette discipline qui permet de donner du sens à des masses importantes d’informations numériques (data). La start-up commence alors à proposer une série de cours via Internet aux personnes désireuses d’apprendre des langages tels que R (un langage de programmation), Python, SQL, etc. Aujourd’hui, après quelques années, Datacamp propose pas moins de 158 cours online et aurait dépassé le million d’étudiants ! Son modèle est basé sur le concept du freemium, c’est-à-dire que la jeune pousse propose un accès limité à quelques cours et quelques fonctionnalités de base, mais que pour en profiter pleinement, il convient de passer au mode payant. Un abonnement classique revient à 25 dollars par mois et l’abonnement business coûte, lui, 300 dollars. Datacamp a déjà levé plus de 6 millions de dollars pour accélérer sa croissance même si son parcours a, d’ores et déjà, de quoi susciter l’admiration. La scale-up louvaniste a déjà séduit des entreprises comme Airbnb, Intel, Siemens, Uber, T-Mobile, etc. Présente à New York, Londres et Louvain, la firme emploie plus de 60 personnes et son chiffre d’affaires récurrent atteindrait 17 millions d’euros, dont 45 % générés aux Etats-Unis.

Type : cours en ligne de data sciences

CA : 17 millions d’euros

Voici 10 start-up flamandes à connaître absolument

Personnel : 60 personnes

Levées de fonds : 6 millions de dollars

Sentiance

Voici 10 start-up flamandes à connaître absolument
© Toon Vanparys

Connaître le consommateur dans ses moindres détails

C’est dans la combinaison de l’Internet des objets (IOT) et de la data science que s’est développée Sentiance. Cette start-up anversoise très prometteuse capte les données des senseurs IOT (d’un smartphone, par exemple) et les analyse en profondeur pour connaître et comprendre les comportements des personnes ainsi que le contexte dans lequel elles évoluent. Ces informations peuvent permettre aux entreprises de mieux comprendre leurs clients et de s’adapter à un comportement réel et au contexte. Bref, de mieux comprendre les consommateurs. Et même de déboucher sur de nouveaux produits ou des offres innovantes, comme ” de nouvelles solutions d’assurance, de marketing et de commerce contextuels, de mobilité intelligente, de santé connectée, de maison intelligente, de ville intelligente et de voiture connectée “, peut-on lire dans un plaidoyer de Volta Ventures, venture capital belge et investisseur de la première heure dans Sentiance. La start-up propose aux entreprises d’intégrer sa technologie dans leur application pour capter des données qui peuvent être analysées ensuite via la plateforme mise au point par Sentiance. Depuis son lancement en 2012, la jeune pousse a séduit pas mal d’investisseurs, dont Samsung qui, en 2015, a investi 5,2 millions d’euros dans la firme belge. Au total, Sentiance a déjà levé plus de 26 millions de dollars pour ses développements, notamment à l’international. Au mois de juin, Sentiance a d’ailleurs inauguré ses premiers bureaux en Chine, à Shanghai, pour renforcer son positionnement sur ce marché important qu’elle attaque depuis quelque temps déjà. C’est que la technologie appliquée au monde de l’assurance, notamment, prend son envol en Chine, où 800 millions de consommateurs sont connectés au Web, et souvent en mobile. Mais la Chine n’est évidemment pas le seul marché ciblé par Sentiance qui dispose, en plus de son siège social anversois, de bureaux à New York, Toronto, Londres et Vilnius. Sur le site de la start-up, 60 membres de l’équipe entourent son CEO, Toon Vanparys.

Type : plateforme d’analyse de données

CA 2017 : NC

Voici 10 start-up flamandes à connaître absolument

Personnel : plus de 60 personnes

Levées de fonds : plus de 26 millions de dollars

Teamleader

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© Jeroen De Wit

Le CRM de 10.000 entreprises en Europe

Près de 10.000 petites sociétés en Europe (entre un et 20 employés) utilisent (et paient) la solution mise à disposition par Teamleader. Cette start-up gantoise, fondée en 2012, propose une plateforme permettant de gérer leur CRM ( customer relationship management, gestion de la relation client), leur facturation, la gestion de projets, etc. L’utilisation de cette plateforme software as a service (SAAS) est payée mensuellement en fonction du nombre d’utilisateurs effectifs dans l’entreprise. L’abonnement commence à 25 euros par mois et, en général, les entreprises payent de 80 à 90 euros. En 2017, cela a rapporté pas moins de 10 millions d’euros de revenus à Teamleader, qui compte quelque 180 employés dont la majorité travaillent en Belgique, même si la scale-up est présente dans six pays. La croissance de la firme est importante : elle espère monter son chiffre d’affaires à 13 millions en 2018. Pour cela, elle mise sur l’élargissement de sa présence internationale. C’est, entre autres, pour cela qu’elle a levé cet été la somme de 18,5 millions d’euros dans le cadre de sa ” série C “. Avec cet argent frais, elle compte aussi miser sur l’amélioration technologique de sa plateforme et, pourquoi pas, selon son CEO Jeroen De Wit, ” réaliser des acquisitions afin de se déployer sur certains marchés en Europe que nous convoitons, admet-il. Nous envisageons cette possibilité même si rien n’est concret “. Au total, Teamleader a déjà levé 32 millions d’euros depuis sa création. Quant à la rentabilité, c’est ” évidemment un sujet qui nous concerne “, enchaîne le jeune patron de Teamleader. ” Mais aujourd’hui, poursuit-il, nous ne sommes pas encore rentables globalement : la croissance coûte cher. On a engagé récemment pas loin de 45 personnes et on vise de nouveaux marchés. On surveille la rentabilité pays par pays et nous sommes très fiers de pouvoir dire que le marché belge, seul, est rentable. ”

Type : plateforme CRM, facturation, etc.

CA 2017 : 10 millions d’euros

Voici 10 start-up flamandes à connaître absolument

Personnel : 180 personnes

Levées de fonds : 32 millions d’euros

Silverfin

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La comptabilité connectée 2.0

C’est aux comptables et aux pros de la finance que s’adresse cette jeune pousse fondée en 2013 par Joris Van der Gucht et Tim Vandecasteele, deux jeunes entrepreneurs flamands. La plateforme qu’ils ont développée promet de révolutionner les processus comptables traditionnels jugés fastidieux et lents étant donné la dispersion des sources d’information, l’encodage de données, etc. Ici, la plateforme promet non seulement un flux de travail automatisé mais en plus, une vue d’ensemble et une analyse poussée des données. Son concept n’est pas passé inaperçu. La firme a déjà séduit plus de 500 clients répartis entre la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, les pays scandinaves et le Royaume-Uni. Sur son site, elle affiche, parmi ses références, quelques grands noms comme Mazars, Deloitte, BDO, Crowe Horwath et PwC. Du côté des investisseurs, Silverfin compte également quelques belles pointures. Des Belges tout d’abord, avec Jurgen Ingels ou les deux fondateurs de Showpad (Pieterjan Bouten et Louis Jonckheere), mais également le prestigieux fonds Index Ventures, basé à San Francisco et en Europe, qui avait soutenu des boîtes comme Facebook, Skype, Dropbox, Deliveroo, parmi tant d’autres. Au total, Silverfin a déjà levé 4,5 millions de dollars pour assurer sa croissance qui se marque déjà dans ses activités. En 2017, ses revenus ont doublé, à 6 millions d’euros. Son personnel dépasse les 70 collaborateurs. Et à en croire ses fondateurs, la fintech louvaniste pourrait dépasser le chiffre d’affaires de 12 millions d’euros cette année.

Type : plateforme comptable intelligente et automatisée

CA 2017 : 6 millions d’euros

Personnel : 70 personnes

Levées de fonds : plus de 4,5 millions de dollars

PlayPass

PlayPass
PlayPass

Le contrôle d’accès pour plus de 150 événements dans le monde

C’est dans les festivals, les événements sportifs et les événements B to B, notamment, qu’évolue PlayPass, une jeune firme anversoise. Surtout mise en avant pour ses bracelets connectés qui servent de sésames d’entrée pour les festivals et à payer l’ensemble des dépenses sur place (boissons, merchandising, etc), la start-up propose de manière plus générale des solutions d’accès et de contrôle (scan de code-barre) mêlant du software et des appareils sur le terrain. Sa promesse ? ” Proposer aux utilisateurs finaux une expérience agréable, par exemple en ne se souciant pas d’avoir du cash ou des jetons, répond Carlo Waelens, en charge du business development de PlayPass. Et du côté de nos clients, les organisateurs d’événements, nous leur permettons d’améliorer leurs process, notamment en leur permettant d’avoir des donnés sur le comportement de leurs clients : où ils sont entrés, ce qu’ils ont consommé, à quel moment, etc. ” La start-up affiche déjà parmi ses clients quelques grands noms en Belgique (Rock Werchter, Sportpaleis, etc.) et à l’étranger. Elle revendique une activité dans une vingtaine de pays à l’heure actuelle, couvrant quelque 150 événements. Cela devrait lui permettre de dégager 5 millions d’euros de revenus en 2018, soit une augmen-tation de plus de 50 %. Ce sont évidemment sur les organisateurs qu’est construit le business model de la firme : ils s’acquittent d’une licence pour l’utilisation du logiciel et louent les machines nécessaires sur place. En moyenne, le montant des contrats noués par PlayPass avec ses clients, rapporté au nombre de participants à l’événement, est généralement compris entre 1 et 3 euros par personne. Pour l’instant, PlayPass ne dispose toutefois de bureaux qu’en Belgique et aux Etats-Unis, mais compte poser ses bagages au Royaume-Uni et en Allemagne. Pour cela, elle vient encore de lever 1,9 million, portant à un peu moins de 8 millions le total de ses levées de fonds. C’est que la firme, comme toute start-up, ” brûle du cash ” et prévoit encore d’en brûler pour assurer sa croissance : de 31 personnes aujourd’hui, elle entend grimper à 60 cette année encore.

Type : solutions intelligentes de contrôle d’accès aux événements

CA prévu pour 2018 : 5 millions d’euros

Voici 10 start-up flamandes à connaître absolument

Personnel : 31 personnes

Levées de fonds : 8 millions d’euros

Rombit

Jorik Rombouts
Jorik Rombouts

L’Internet des objets pour doper les villes et les ports

Chez Rombit, start-up située à Anvers, on n’aime pas tellement la disruption. ” Nous croyons surtout dans l’évolution des business existants plus que dans la disruption “, avertit Evert Bulcke , chief commercial officer de la firme fondée par Jorik Rombouts, que l’on peut succinctement présenter comme une plateforme permettant de relier l’IT actuelle des entreprises aux systèmes d’Internet des objets (IOT) en vue de collecter des données et d’améliorer l’efficacité des clients. Concrètement, Rombit vend des projets construits sur une plateforme cloud d’IOT. La start-up s’articule autour de deux business units dans des domaines bien spécifiques. La première concerne les smart cities et représente environ 30 % de l’activité de la société. L’autre, plus importante, se spécialise dans les solutions portuaires, un secteur ” jusqu’ici resté très traditionnel et très conservateur, où aucune start-up ne s’est encore totalement imposée et où l’on ne dénombre qu’un seul vrai concurrent “, précise Evert Bulcke. Dans l’univers portuaire, Rombit promet d’intervenir sur la sécurité ou sur l’efficience de ses clients grâce à l’Internet des objets. Pour l’instant, la start-up anversoise n’a pas encore mis un gros focus sur l’international. Sa présence dans les ports se limite à la Belgique, les Pays-Bas et le Portugal. Et celle dans les villes connectées, à la Belgique, la République tchèque et les Etats-Unis. ” 2019 devrait être l’année de l’international “, annonce Evert Bulcke. La start-up, qui a également un bureau de représentation à Singapour, a levé 10 millions d’euros auprès, notamment, de l’entrepreneur flamand Michel Akkermans. Cela lui a permis de continuer à investir dans sa R&D, bien sûr, et d’employer 65 personnes, un chiffre qui devrait, à terme, grimper à 90. La start-up a réalisé en 2017 un chiffre d’affaires de 4,8 millions d’euros et projette d’arriver à 8 millions cette année.

Type : plateforme cloud d’Internet des objets

CA 2017 : 4,8 millions d’euros

Voici 10 start-up flamandes à connaître absolument

Personnel : 65 personnes

Levées de fonds : 10 millions d’euros

Awingu

Voici 10 start-up flamandes à connaître absolument

Microsoft, IBM et Google ont été convaincus

Il est déjà loin le temps où l’on avait besoin de se trouver face à un écran de PC, posé sur un bureau, pour commencer à travailler. Mobiles, tablettes, ordinateurs portables et accès au Web de n’importe où, changent la donne. Les travailleurs opérent de partout, tout le temps et avec différents appareils. C’est dans ce contexte que la firme gantoise Awingu a développé une solution qui permet à chaque employé d’une entreprise d’accéder, via son navigateur internet, à un environnement de travail et des documents de manière hyper sécurisée. Sans installation préalable. Dans le jargon, on parle de new workspace unified, un domaine où, selon la société de consultance Gartner, Awingu compte parmi les cinq acteurs incontour-nables au niveau mondial. La firme flamande a d’ailleurs déjà signé des partenariats avec les plus grands au niveau mondial : Microsoft, IBM et Google. Ses autres clients ? ” Un mix entre des PME et de très gros comptes, précise Walter Van Uytven, CEO d’Awingu. Nous sommes assez présents dans l’univers de la santé, dans le secteur public et les finances parce que nous offrons un très haut niveau de sécurité. ” La firme revendique plus de 100.000 utilisateurs finaux au travers de ses clients, répartis dans 22 pays, surtout en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord. Des marchés que la start-up a pu conquérir notamment grâce à quelque 15 millions d’euros levés en plusieurs fois. A l’heure actuelle, Awingu emploie une quarantaine de personnes, dont 12 pour le développement technologique du produit. Son patron reste, par contre, très discret sur le chiffre d’affaires réalisé l’an passé et se contente de souligner qu’il ” fait plus que doubler d’une année à l’autre “.

Type : plateforme informatique, unified workspace

CA 2017 : NC

Personnel : 40 personnes

Levées de fonds : plus de 15 millions d’euros

NG Data

Luc Burgelman
Luc Burgelman

L’analyse de données au service des grandes entreprises

Le terme de scale-up est probablement le plus adapté lorsque l’on évoque NG Data. Cette pépite gantoise se présente comme une customer data plateform. Plus concrètement, elle propose à des très grosses entreprises comme des banques, des distributeurs, les télecoms, les services publics, l’hôtellerie, etc., de faire parler leurs innombrables données. Elle analyse les données des clients en vue de dégager des infos exploitables à des fins marketing. ” Une banque génère énormément de data au travers de nombreux canaux, explique Luc Burgelman CEO de NG Data : son appli mobile, ses distributeurs, ses guichets, les centres d’appel, etc. Notre plateforme analyse tout cela et en sort des recommandations pour nos clients. ” La boîte est au coeur d’un des domaines les plus hot du moment : l’intelligence artificielle (IA). Elle utilise progressive-ment des techniques de plus en plus pointues de machine learning, de deep learning, etc., et fait donc passer ses clients de l’analyse traditionnelle des données à l’IA. Comme elle s’adresse à de très gros acteurs (ceux qui génèrent beaucoup de données), NG Data, soutenue par 46 millions de dollars de levées de fonds, est rapidement devenue internationale (sa plus grande équipe se situe d’ailleurs aux Etats-Unis) même si elle est présente un peu partout en Europe (Londres, Paris, Amsterdam, etc.) ainsi qu’à Singapour et en Inde. Son business model se construit autour d’une mise en place de ses technologies auprès des clients, suivie d’un abonnement aux services de NG Data. La start-up emploie pas moins de 200 personnes et réalise ses développements technologiques depuis la Belgique.

Type : plateforme customer data

CA 2017 : NC

Voici 10 start-up flamandes à connaître absolument

Personnel : 200 personnes

Levées de fonds : 46 millions de dollars

Showpad

Voici 10 start-up flamandes à connaître absolument

986 % de croissance entre 2013 et 2016 !

Difficile de passer à côté de Showpad quand on s’intéresse au numérique made in Belgium. La firme gantoise, spin-off de l’agence In The Pocket, a déjà atteint 120 millions de dollars de levées de fonds depuis sa création en 2011, avec une levée record de 50 millions en mai 2016. La firme promet à ses clients (des entreprises) des outils de gestion de documents qui permettent aux forces de vente d’augmenter leur productivité et de mieux collaborer avec les équipes marketing. En résumé, la scale-up a mis au point une plateforme unique facilitant l’accès au contenu de l’entreprise, son partage et la mesure de son impact commercial. Showpad revendique un millier de (gros) clients répartis dans plus d’une cinquantaine de pays. Parmi ses références, des noms comme BASF, Audi, Johnson & Johnson et Bridgestone. Des géants que Showpad sert via six représentations. La scale-up dispose en effet d’un siège social à Gand, d’un autre à Chicago et de bureaux à Munich, Londres, Portland et San Francisco. Au total, 350 personnes à travers le monde travaillent aujourd’hui pour Showpad : 150 aux Etats-Unis et 200 réparties partout en Europe. Et si la firme se refuse à communiquer officiellement son chiffre d’affaires, le Tijd estimait récemment que Showpad terminerait l’année avec 50 millions d’euros de chiffre d’affaires… C’est que la firme connaît une croissance apparemment phénoménale ! Elle a été désignée 528e start-up à la plus forte croissance en Europe par le Inc. 5000 pour les années de 2013 à 2016 grâce à ” une croissance de 986 % ” en trois ans. La scale-up star en Flandre a par ailleurs bien l’intention de s’imposer définitivement comme leader mondial et a même commencé à réaliser elle-même des acquisitions. Pas plus tard qu’en juin 2018, elle a mis la main sur LeanCore spécialiste des logiciels de coaching de vente. De la sorte, elle compte intégrer une série d’outils pour aider les forces de vente à ” tendre vers l’excellence “.

Type : plateforme numérique de vente et marketing

CA 2017 : NC

Personnel : 350 personnes

Levées de fonds : 120 millions de dollars

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