Pour accélérer son développement à l’international, la start-up bruxelloise a levé 625.000 euros auprès de deux fonds d’investissements et privés. Quelle est l’ambition de Pricing Pact ? Rencontre avec son CEO, Laurent-David Hostyn.
TRENDS-TENDANCES. Que fait Pricing Pact ?
LAURENT-DAVID HOSTYN. Nous aidons les entreprises à améliorer leur rendement, leur croissance et leurs liquidités en fixant avec elles le juste prix. Notre impact se mesure ici.
Cela semble aberrant de ne pas parvenir à fixer un juste prix…
La crise de 2008 a fait chuter la rentabilité. Pour renouer avec les profits, la réaction a consisté à réduire les coûts. Agir sur le prix, c’est provoquer une réaction en chaîne plus significative qu’une banale restructuration ou une renégociation avec des fournisseurs. C’est un paradoxe : le prix est souvent négligé. Trop de PME ne le révisent jamais. C’est une erreur fondamentale.
Tous les marchés sont-ils concernés ?
Non, pas la grande distribution, par exemple. Notre approche est efficace auprès de PME, d’entreprises familiales, mais aussi de start-up ou scale-up, où il n’existe pas encore de prix de référence.
Parlons justement de votre… prix !
On le fixe en fonction de la valeur qu’on délivre. On peut arriver à des progressions de 20 à 60 % en un an. Nous travaillons sur devis. Il faut compter entre 5.000 et 30.000 euros la mission, soit 5 à 10 fois moins cher que de grands cabinets.
C’est aujourd’hui de la consultance. La suite, c’est un software ?
Exact, nous venons de lever des fonds pour peaufiner notre produit en ligne (Software as a Service, SaaS) baptisé PriceIt. Cette levée nous permet d’engager des développeurs. On proposera une licence annuelle.
On est loin des grandes levées de fonds. Vous vous interdisez l’internationalisation ?
Non ! Je cherche de la smart money et du réseau. Notre feuille de route est claire : France et Royaume-Uni en 2020, Europe en 2021 et le reste du monde en 2022. Nous sommes les seuls à fournir une solution de ce type, modélisable et généraliste. Nos concurrents sont assis sur des niches, notamment le SaaS. Nous voyons plus grand.
Par Cédric Godart.