Le coronavirus le met à terre, il lance une deuxième start-up

Simon Polet et Benoît Forpied: "L'audience que nous voulons toucher sera toujours là." © pg

“Aujourd’hui, c’est un bien meilleur moment pour se lancer qu’il y a six mois.” Simon Polet sait de quoi il parle. Comme son associé Benoît Forpied, l’entrepreneur a quitté son job en novembre dernier pour se consacrer à temps plein au lancement de sa boîte. Juste avant que le Covid-19 ne leur tombe dessus.

Son projet de l’époque s’appelle Drink Big. Simon Polet vend des gourdes personnalisables à destination des entreprises. Il fait fabriquer ses produits en Chine. Fin décembre, les lignes de production se retrouvent à l’arrêt. “Mauvais timing”, commente sobrement l’entrepreneur.

Simon Polet recevra finalement sa commande dans les prochaines semaines. Entretemps, l’entrepreneur, qui travaillait auparavant pour le start-up studio eFounders, a décidé de changer son fusil d’épaule et de réorienter son business. Finie l’activité basée sur un mono-produit. Cap désormais sur une plateforme de vente proposant une gamme diversifiée de goodies et cadeaux d’entreprise. Le nouveau projet s’appelle Merchery.

“Nous partons du principe que la crise est temporaire. L’audience que nous voulons toucher sera toujours là. Rien qu’aux Etats-Unis, les entreprises dépensent 24 milliards de dollars par an en objets promotionnels”, avance Simon Polet. L’entrepreneur ne devra cependant pas attendre la sortie de crise pour générer des ventes : “Tous les secteurs ne sont pas impactés par le Covid-19 de la même façon. Dans la pharma, dans les télécoms, dans le retail…, les boîtes continuent à tourner.” Même si beaucoup d’entre elles cherchent à faire des économies, l’entrepreneur est persuadé que ses produits répondent à une demande très actuelle : “Nous nous focalisons sur des produits de qualité, qui ont un aspect durable et qui permettent de réduire l’utilisation du plastique à usage unique”.

Outre les gourdes, Merchery propose des casques de vélo, des pailles réutilisables, des thermos à café… personnalisables. L’entreprise a non seulement élargi sa gamme mais aussi diversifié ses sources d’approvisionnement pour répartir les risques et travailler sur une forme de relocalisation. La moitié de ses produits proviennent désormais d’Europe.

La start-up fonctionne sur fonds propres et espère être rentable d’ici l’été. “Notre structure de coûts est minime. Mon associé et moi, nous ne dépensons rien. Nous traverserons la crise avec peu de dommages”, assure l’entrepreneur.

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