Xavier Corman

Bloc-Notes 3: “logo, nom de domaine,… on entre dans le concret”

Xavier Corman Fondateur de la fintech bruxelloise Edebex

En parallèle au dépôt des statuts de la boîte chez le notaire, pas mal de choses concrètes ont d’ores et déjà avancé. Notamment, la création du logo, l’achat du nom de domaine et les réflexions sur le développement de la marketplace.

Le résumé de la semaine écoulée en quelques chiffres : 52h30 de boulot en 5 jours ouvrables, 25 réunions. Si je rajoute les heures de route, le networking du soir et le travail du week-end, on doit s’approcher des 70 heures. Voici les principales avancées.

1. le logo

Tout vient à point à qui sait attendre. Fin de la semaine, le logo est finalisé. Une version horizontale, une verticale, une version sur fond clair et une sur fond foncé. On est paré à l’utiliser. Signature email, site web, plaquette de présentation pour les sales, etc.

Le dépôt de marque ne sera pas possible car nous avons choisi un nom commun qui ne peut être déposé. Si on tente de le faire, nous aurons perdu du temps et de l’argent pour rien. Par contre, le logo est déposable. Pour EUR 350, il est possible de le déposer en ligne sur le site européen de l’OHMI. Attention, c’est EUR 350 par variante et des options sont possibles. On peut vite monter en budget… La matière étant assez technique, il ne faut pas hésiter à faire appel à un avocat spécialisé en propriété intellectuelle. Ils ont normalement des forfaits tout à fait abordables. Donc, après quelques centaines d’euros débités de la carte de crédit, le logo est déposé !

Autres enregistrements : les réseaux sociaux : Twitter, Facebook, Insta, etc. Le contenu d’une landing page provisoire est prêt. Il reste à finaliser le design, y connecter l’identification Google Analytics et mettre le tout online. Du concret à montrer dès… demain !

2. Le nom de domaine

Le nom de domaine a été choisi. Par souci d’économie, il a été décidé de choisir un nom de domaine libre et décrivant l’activité. Le tout en anglais. Avec toujours une préférence pour un “.com”. Trouvé… mais en 18 caractères. Autant dire que cela va être compliqué à épeler au téléphone. Surtout pour un non-anglophone.

Après mûre réflexion, il faut reconnaître que le nom de domaine est un peu comme l’emplacement d’un magasin dans un shopping ou dans une rue commerçante. Si personne ne le retient, s’il n’est pas facile à décrire ni à (re)trouver, beaucoup de clients risquent de pas rentrer dans la boutique.

Sur ce constat, il faut pouvoir accepter de payer l’équivalent de “un pas de porte” pour augmenter l’accessibilité. En reprenant la réflexion du nom de domaine depuis le début, nous avons revu les critères : moins de 10 caractères, un ou des mots universellement connus en anglais, un “.com”, facilement communicable par téléphone et pouvant être repris dans le logo.

Ce genre de caractéristiques ne se trouve plus libre depuis des années. Il a donc fallu étendre la recherche aux noms de domaine déjà pris mais à vendre. Après des heures de recherche, j’ai trouvé en 7 lettres, deux voyelles et un mot-clef essentiel pour apparaître en haut dans les résultats de recherche de Google. Quelques milliers d’euros débités de la carte de crédit plus tard, nous avons le nom de domaine ! Il reste à enregistrer le nom dans tous les réseaux sociaux avant de pouvoir le communiquer.

3. Les process de fonctionnement

Finalement le choix d’une couleur ou d’une typo est facile comparé à la création des process et de algorithmes pour le site.

Les réunions se multiplient pour réfléchir au parcours des utilisateurs, aux infos à récolter, à la manière de les analyser. Chaque process doit être expliqué et documenté. Les petits schémas crayonnés se multiplient. Chaque partie de schéma est liée à un design des pages. Faut-il affiché en tableau, en dalles ? Quelle info ? Quelles couleurs ? Cela sera aux spécialistes UX (User Experience) à se pencher dessus une fois que le contenu des pages sera plus stable.

La difficulté de cet exercice est le manque de tangibilité de ce qui est conçu. On réfléchit à une partie du process et ensuite survient une question : que se passe-t-il si telle action se produit ? Chaque fois qu’on pense être au bout, il y a de nouvelles questions à traiter.

Mais il faut pouvoir dire stop et se focaliser sur l’achèvement du MVP. Toutes les fonctionnalités ne peuvent pas être développées au départ et il serait trop stupide d’en développer qui ne seront jamais utilisées. Donc, je décide de faire développer le minimum fonctionnel et d’ensuite de mettre en place des outils pour récolter les feed-backs des utilisateurs afin de pouvoir faire évoluer la marketplace au fur et à mesure.

Nous devrions avoir une première version de la marketplace en test dans quelques jours avec des écrans fonctionnels. Nous pourrons alors commencer le testing et définir plus facilement les fonctionnalités indispensables manquantes.

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