Après 8 ans de “bootstrapping”, BePark lève 3 millions d’euros
Après huit années passées à affiner son ” business model “, BePark lève 3 millions d’euros auprès d’un fonds luxembourgeois. Et retrouve son ambition de croissance : 50% par an et une attaque en règle de l’international.
Le parcours de BePark dans le microcosme des start-up du numérique n’a pas été un long fleuve tranquille. Alors que de nombreuses jeunes pousses lèvent beaucoup de fonds très rapidement, Julien Vandeleene, fondateur et CEO de BePark, a mis huit longues années avant de pouvoir annoncer une grosse levée de fonds à 3 millions d’euros. Presque huit ans de vie sur fonds propres, de quasi- bootstrapping, durant lesquels la start-up a connu une vraie croissance mais aussi une série de coups durs. Riche d’un nouvel actionnaire (le fonds luxembourgeois Faduval), la start-up spécialisée dans les solutions de parking affiche à nouveau une forte ambition de croissance et de poussée vers l’international. C’est que ces 3 millions d’argent frais tombent au bon moment. Selon son fondateur, BePark est arrivée depuis 18 mois et après avoir pas mal ” itéré ” (terme start-up pour définir la recherche du bon modèle) à une vision claire du rôle de facilitateur de mobilité qu’elle doit jouer. Et surtout à la rentabilité. Situation idéale pour aller chercher des fonds auprès des investisseurs sans être contraint d’accepter de mauvaises conditions.
Employant aujourd’hui 28 personnes, BePark compte d’abord étoffer son offre de services. Historiquement, la firme propose à ses clients (des grands propriétaires immobiliers, comme des acteurs du retail, de l’hôtellerie, du public, etc.), de rentabiliser leurs espaces de parkings vides en les partageant avec les particuliers et les entreprises par l’intermédiaire de ses services. Pour opérer cette activité, la société a, notamment, déployé des solutions d’accès aux parkings, combinant de la techno, du software et l’Internet des objets. Cette technologie d’accès, BePark a également commencé à la proposer aux sociétés pour leur permettre de gérer les accès parking de leurs propres collaborateurs. BePark pourrait aussi se lancer sur de nouveaux marchés après la Belgique, la France et le Luxembourg où la société est déjà active.
Si Julien Vandeleene ne dévoile pas le pourcentage de sa boîte cédé lors de cette opération, on peut estimer à environ 20% la part prise par le fonds luxembourgeois dans BePark. De quoi valoriser l’entreprise entre 10 et 15 millions d’euros. Cette opération permet au CEO d’envisager l’avenir avec ambition. Son business plan 2020-2025 voit BePark passer d’un volume d’affaires actuel de 6 millions d’euros à 9 millions en 2020 et à 50 millions d’ici cinq ans. Pareil pour le personnel. Julien Vandeleene espère engager une trentaine de collaborateurs d’ici la fin de l’année prochaine. Et se voit, à terme, à la tête d’une boîte de 150 personnes qui générera la moitié de son business en France, mais aussi au Luxembourg (lancement décembre 2019) et, peut-être, aux Pays-Bas et en Allemagne.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici