Microsoft mange à tous les râteliers

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Après s’être associé à la Région wallonne pour ouvrir un Microsoft Innovation Center à Mons, le géant américain va créer un autre centre à Bruxelles avec l’aide de la Région de Bruxelles-Capitale. Selon les ministres Cerexhe et Marcourt, cette proximité n’est pas problématique.

Microsoft profite à plein de la régionalisation de la Belgique. Après s’être associé à la Région wallonne pour ouvrir un Microsoft Innovation Center (MIC) à Mons en 2009, le géant informatique américain vient de conclure un partenariat public-privé similaire avec la Région de Bruxelles-Capitale pour établir un deuxième MIC belge dans la capitale. Ce centre, dont le budget annuel tournera autour des 500.000 euros, ouvrira ses portes à Bruxelles l’année prochaine et sera axé essentiellement sur le cloud computing, en plein essor.

Créer des entreprises, des emplois…

L’objectif déclaré est de permettre la création de 10 nouvelles entreprises et de 50 emplois directs par an grâce à ce centre. Des chiffres inspirés de l’exemple montois, où le MIC aurait déjà permis la création de 15 à 20 start-up en 18 mois, avec une moyenne de trois à cinq emplois par PME. Pour rappel, les promoteurs du centre montois avaient promis lors de son ouverture que celui-ci serait à la base de la création de 250 nouveaux emplois d’ici 2011.

Pourquoi avoir décidé d’ouvrir un MIC à Bruxelles, alors qu’il y en avait déjà un à Mons ? “Cela répond à un besoin exprimé par des PME bruxelloises du secteur informatique”, répond Vincent Henderick, directeur de cabinet adjoint de Benoît Cerexhe, ministre bruxellois de l’Economie. Selon lui, celles-ci ne devront plus aller jusqu’à Mons pour bénéficier d’un accompagnement et de conseils de la part de Microsoft. Il précise également que le MIC montois se concentre avant tout sur la télémédecine, tandis que le MIC bruxellois sera actif sur un tout autre créneau.

… et des écosystèmes

Tant le cabinet Cerexhe que celui de son homologue wallon Jean-Claude Marcourt soulignent que leurs participations financières ne profitent pas directement à la société Microsoft mais sont destinées à créer des écosystèmes profitant à de nombreux partenaires. “Notre participation sert à couvrir des programmes PME, des formations en informatique préparant à la certification et les frais de fonctionnement du centre”, énumère Vincent Henderick.

Nathalie Lafontaine, porte-parole du ministre Marcourt, précise quant à elle que les MIC ouverts “en bordure de la Wallonie”, que ce soit à Bruxelles ou bientôt à Lille, ne peuvent qu’avoir des retombées positives pour les entreprises wallonnes.

Cela dit, on peut tout de même se demander si la prochaine étape ne sera pas la création d’un troisième MIC en Flandre, histoire d’aller chercher des aides dans toutes les Régions du pays. Du côté de Microsoft, on ne l’exclut pas. A titre d’information, il existe aujourd’hui quelque 110 MIC dans le monde. Mais la Belgique est bien placée pour devenir la région du monde avec la plus forte concentration de tels centres !

Mathieu Van Overstraeten

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