Bruxelles joue un rôle moteur dans le développement d’entreprises technologiques, mais perd en attractivité, a mis en garde Agoria (Fédération des entreprises technologiques) jeudi lors d’une conférence de presse. Les start-up ont davantage de difficultés à poursuivre leur croissance et ont plus tendance à disparaître que dans le reste du pays.
Ces trois dernières années, 156 jeunes entreprises actives dans les technologies de l’information (TIC) ont vu le jour à Bruxelles, soit un quart du total en Belgique. Mais la part de Bruxelles en matière d’emploi TIC est en baisse depuis 2007.
“Malgré de nombreux incubateurs ainsi qu’un environnement multilingue et international, les start-ups bruxelloises ont plus de mal à se développer qu’ailleurs dans le pays”, analyse Floriane de Kerchove, directrice d’Agoria Bruxelles. Moins d’un tiers des entreprises technologiques deviennent des ‘scaleups’, des sociétés qui passent à la vitesse supérieure en termes de croissance. Et 16% cessent leurs activités, contre 8% dans le reste de la Belgique.
Agoria propose de créer un “fonds de soutien numérique public-privé” pour aider les start-ups dans leur croissance. En matière d’infrastructure, la fédération plaide en faveur de zones de développement stratégiques pour les entreprises TIC, dotées d’une “fiscalité attrayante” et facilement accessibles. Agoria mise aussi fortement sur un centre d’innovation consacré aux TIC qui doit être créé par la Région bruxelloise en collaboration avec les universités et les entreprises.