La voiture électrique à l’affiche au salon de l’électronique de Las Vegas

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La pandémie de Covid-19 a chamboulé la vie quotidienne et forcé les entreprises à revoir leurs ambitions. Dans le transport, elle a freiné l’avancée du covoiturage et de l’autopartage, poussant les constructeurs automobiles à repenser leur stratégie.

Ce virage profite à la voiture électrique, qui s’exhibe ainsi actuellement au salon annuel de la tech de Las Vegas (CES) consacré à l’électronique grand public.

Les exposants ont particulièrement surfé sur le succès et l’ascension boursière de Tesla pour inciter les consommateurs, quels qu’ils soient, à se convertir à l’électrique, de plus en plus plébiscité par ceux sensibles aux problématiques écologiques.

Pour y parvenir, ils comptent tout particulièrement sur les craintes sanitaires suscitées par la pandémie: un grand nombre de consommateurs se sont détournés des transports publics, du covoiturage et de l’autopartage de peur d’être exposés au virus.

Dans ce contexte favorable, les acteurs du transport, constructeurs et startups, déploient un large éventail d’options pour séduire différents types de consommateurs.

General Motors et Audi en ont fait la démonstration.

Le premier a dévoilé BrightDrop, une nouvelle marque qui va proposer notamment des utilitaires électriques destinés aux sociétés de logistique et aux commerces. FedEx a déjà passé commande.

GM a également élargi son portefeuille avec une citadine, la nouvelle Bolt, tandis que sa marque haut de gamme Cadillac va proposer un SUV.

– Retour à l’autopartage ? –

Le géant de Detroit a par ailleurs ressuscité le gros 4X4 militaire Hummer, qui roulera désormais avec une batterie, dans l’espoir d’attirer les adeptes de la puissance.

Le Hummer électrique, dont la production va démarrer cette année, a comme arguments de vente une accélération puissante, une conduite possible sans mains au volant et une option permettant au gros SUV de rouler sans mal sur des terrains difficiles.

Chez Audi, c’est la berline électrique e-tron, capable, selon le constructeur allemand, de passer de 0 à 100 km/h en 3 secondes, qui est au coeur de l’offensive.

Cette voiture représente “l’avenir des voitures électriques de haute performance”, assure Michael Löhe, un des responsables du groupe dans une présentation en ligne de la voiture. Comme nombre de grands événements depuis la pandémie, le CES se tient cette année en virtuel.

“On est surpris par la puissance et la performance”, dit Axel Schmidt, expert chez Accenture.

La plupart des véhicules électriques présentés au CES mettent l’accent sur la performance et les fonctionnalités liées au design et à leur conception.

Après avoir dominé les salons high tech et automobile lors des cinq dernières années, la voiture autonome est en arrière-plan cette année afin de permettre aux différents acteurs de raffiner cette technologie après des accidents, dont certains mortels aux Etats-Unis.

La grande victime de la pandémie dans le transport est toutefois la mobilité partagée.

“Avant la pandémie, la mobilité partagée était le graal”, explique Axel Schmidt. “Le Covid-19 y a mis une pause”.

La “micro-mobilité” continue, elle, à faire son chemin.

La jeune pousse italienne Vaimoo a par exemple dévoilé un vélo électrique intelligent, équipé d’un système de géolocalisation. Grâce à l’intelligence artificielle il est possible de disposer des vélos dans des lieux où le besoin s’en fait sentir.

La startup suédoise Cake a, elle, présenté une moto électrique de livraison permettant de préserver chaude ou froide la nourriture.

Cette moto sera lancée vers la fin de l’année, a affirmé Cake, qui affirme que la livraison de denrées alimentaires a augmenté de près de 60% depuis 2017 et continuera à progresser dans les prochaines années, une vague sur laquelle la société veut surfer.

La question est toutefois de savoir si ces changements favorisés par la crise sanitaire vont s’inscrire dans la durée.

Axel Schmidt en doute: “Dans chaque grande ville, la mobilité partagée ou la micro-mobilité est la solution”, affirme l’expert, qui pronostique un retour à la normale pour l’autopartage et le covoiturage d’ici la fin de l’année dans le sillage des campagnes de vaccination anti-Covid.

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