La VOD de Belgacom TV sourde aux sous-titres

Souffre-t-on du syndrome Yves Leterme chez Belgacom TV ? A force de chercher, dans le catalogue à la demande de la chaîne, un film en version originale sous-titrée, les consommateurs bruxellois et wallons en perdent en tout cas leur latin.

Sur les 800 films et documentaires que propose le catalogue de Belgacom TV, une poignée à peine est accessible en version originale sous-titrée en français.

“Culturellement, les francophones ne sont pas demandeurs car ils préfèrent des films en version doublée en français”, justifie-t-on du côté de l’opérateur. Sous-entendu : Bruxellois et Wallons sont dans l’incapacité intellectuelle d’apprendre ou de comprendre l’anglais, voire le néerlandais. Face à notre étonnement, la responsable de la communication de Belgacom TV s’est empressée d’évoquer “la difficulté technique” d’offrir deux versions d’un même film. Insurmontable alors que tous les autres télédistributeurs numériques le font ?

En réalité, l’absence d’une offre sous-titrée s’explique par l’aspect pécuniaire : “Il y a peu de demandes de la part de nos clients pour avoir les films avec des sous-titres et puis, offrir une double version, en VO et en VF, sur notre plateforme entraînerait des coûts trop élevés.” C’est donc bien une question de gros sous.

Pourtant, avec un bénéfice net de 840 millions d’euros l’an dernier, Belgacom TV se démarque en n’offrant aucune oeuvre de fiction en VO à ses consommateurs francophones alors que les abonnés néerlandophones bénéficient du sous-titrage systématique et que ses concurrents – comme VOO – offrent ce service à leur clientèle.

Dans ce contexte, Belgacom TV ne devra pas s’étonner que ses abonnés s’en retournent aux DVD ou se livrent à du téléchargement sur le Web, voire qu’ils se désabonnent…

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