La Fédération Wallonie-Bruxelles booste le numérique en classe

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Christophe Charlot
Christophe Charlot Journaliste

Pour poursuivre la stratégie d’équipement numérique de tous les élèves francophones du secondaire, la Fédération Wallonie-Bruxelles double son intervention financière (désormais 150 euros par élève concerné) auprès des écoles qui adoptent le mécanisme “1 pour 1” imaginé par l’ASBL EducIT. Elle alloue 15 millions d’euros annuels à cet objectif.

Permettre, à terme, aux 360.000 élèves francophones du secondaire de disposer d’un ordinateur personnel en classe. Voilà la nouvelle ambition de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle vient, en effet, d’annoncer accélérer son programme d’équipement “1 pour 1” (une machine par élève), initié depuis 2021.

A l’époque, la Fédération embrayait sur l’initiative de l’ASBL EducIT et opérait une véritable révolution copernicienne quant à l’équipe numérique des écoles. Plutôt que de se contenter de mettre du matériel à disposition des classes et des écoles, elle s’est mise à soutenir un programme d’équipement individuel, accompagné de la formation de professeurs aux outils numériques.

Doublement de l’intervention

Jusqu’à aujourd’hui, la Fédération apportait une aide financière de 75 euros aux parents dont les enfants intégraient la dynamique d’équipement au sein des écoles participantes (une centaine à ce stade). Le reste de l’achat du matériel (300 euros) étant financé par les parents, sur une période de 3 ans. Désormais, la Fédération Wallonie-Bruxelles double cette intervention et réserve 150 euros par machine et par enfant. La raison ? Accélérer le rythme d’équipement. Car pour le Ministre-Président, Pierre-Yves Jeholet, “cette stratégie fonctionne bien, tant pour l’apprentissage en classe, détaille-t-il, que pour l’apprentissage en différenciation et en remédiation. On doit se saisir de cette opportunité !”

Bien au-delà de l’équipement de chaque élève, la dynamique mise en place par EducIT repose sur un engagement des écoles qui s’appuient sur les profs motivés, formés par des techno-pédagogues qui les aident à faire usage du numérique de manière efficace. Trouver les bons outils qui font sens pour améliorer l’apprentissage de leur matière et la collaboration avec les élèves.

15 millions d’euros

Au total, la Fédération Wallonie-Bruxelles réservera un budget annuel de 15 millions d’euros pour participer, aux côtés des parents, au financement des machines. Ce budget comprend aussi le paiement des techno-pédagogues qui encadrent les profs ainsi que l’alimentation d’un fonds de solidarité, permettant aux parents moins à l’aise financièrement de procéder à l’achat, au travers du programme dans les écoles participantes.

Pour Philippe Van Ophem et Daniel Verougstraete, initiateurs de l’ASBL qui avait initié cette nouvelle approche d’intégration du numérique dans les écoles, l’augmentation du soutien est une bonne chose parce que, malgré la présence d’un fonds de solidarité et une intervention parentale réduite et étalée, le budget (environ 75 euros par an sur 3 ans avant aujourd’hui), restait un frein.

L’intervention francophone reste toutefois nettement moins élevée que chez nos voisins flamands : l’intervention y est de 510 euros. Mais un tel montant ne serait pas forcément nécessaire pour déjà bien équiper les 360.000 élèves francophones du secondaire et obtenir de bons résultats en classe.

Reste à bien s’assurer que la connectivité et l’infrastructure numérique (Internet, Wifi, etc.) dans les écoles soient optimales. Mais cela dépend… de la Région wallonne. Il y a deux challenges : s’assurer que la connectivité dans les écoles soit bonne (que le wifi soit disponible partout dans le bâtiment, etc.) et que la connexion de l’école “à la rue” existe bel et bien. A en croire le Ministre-Président de la FWB, “on travaille avec la Région et avec les opérateurs, de manière très coordonnée”…

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