L’arrivée de la 5G en 2021 mettrait la Belgique “à la remorque” des pays voisins

© Getty Images/iStockphoto

Le déploiement de la 5G en Belgique en 2021, et non déjà en 2020, mettrait la Belgique “à la remorque” des pays voisins. Cela leur donnerait un avantage économique compétitif important, prévient Rémi de Montgolfier, l’administrateur délégué d’Ericsson Belgique, interrogé en marge du salon Mobile World Congress de Barcelone. L’équipementier en télécoms d’origine suédoise appelle dès lors les mondes politique et économique à “plonger” dans cette technologie, qui est déjà une réalité aujourd’hui.

Les enchères pour le réseau mobile de cinquième génération n’auront probablement plus lieu en 2019 à la suite de l’incapacité du gouvernement fédéral et des Régions à s’entendre sur une clé de répartition des revenus qui y seront liés. Elles ne pourraient être organisées qu’en 2020, retardant de la sorte le déploiement de la 5G à fin 2020, voire 2021.

Un tel retard peut être problématique, prévient le patron d’Ericsson Belgique. “Le premier qui bouge dans ce domaine a un avantage compétitif sur les autres. 2021 mettrait dès lors la Belgique à la remorque et assez en retard par rapport aux pays voisins”, alerte-t-il. L’Allemagne disposera par exemple de son réseau cette année encore. A ses yeux, Bruxelles, en tant que capitale de l’Europe, devrait plutôt être une “locomotive” dans ce domaine.

Ce délai aura également une répercussion sur la numérisation des entreprises, dont la 5G sera un outil important dans ce processus, analyse Rémi de Montgolfier.

L’administrateur délégué assure avoir des contacts réguliers avec des responsables politiques belges pour leur passer ce même message et leur expliquer tout ce qu’il est possible de faire avec cette technologie. Celle-ci est “déjà une réalité dans certains pays et il faut absolument plonger dedans”, insiste-t-il.

Partner Content