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Education, éducation, éducation ou comment la génération actuelle de travailleurs détient la clé de l’économie numérique de demain

Au vu de la coloration particulière que prend aujourd’hui l’information, on ne vous en voudrait pas de croire que le monde n’a jamais connu, par le passé, de révolution technologique.

Si l’on en croit ce qui se dit, des technologies disruptives telles que l’IA, l’IoT et la blockchain auront un impact plus profond sur l’avenir du travail — sous le couvert de la quatrième révolution industrielle “intelligente” — que n’importe laquelle des trois autres révolutions qui l’ont précédée, à savoir: la vapeur, l’électricité et l’informatique.

Toutefois, au lieu de minorer ces périodes historiques de changement, nous devons les réexaminer avec attention afin de comprendre la manière dont les technologies actuelles influenceront le marché du travail de demain. A chaque période, la perspective de voir les nouvelles technologies priver les gens de leur emploi a suscité des inquiétudes. Le même procès leur est fait aujourd’hui, dans un contexte qui est certes différent. Pourtant, à chaque fois, même si certaines fonctions professionnelles sont devenues redondantes, nos prédécesseurs ont été capables de s’adapter aux nouvelles technologies et des milliers de nouveaux emplois ont été créés.

L’histoire nous donne dès lors une importante leçon à l’heure où l’IA, l’IoT et la blockchain ont un impact grandissant sur nos vies professionnelles. Nous devons mieux informer le grand public sur les avantages et les défis que procurent ces technologies de telle sorte qu’il puisse apprendre et s’adapter aux nouveaux rôles qu’elles susciteront. Mais qui doit, aujourd’hui, assumer la responsabilité de nous éduquer, tous autant que nous sommes? Est-ce le rôle du gouvernement? Ou les entreprises, devraient-elles guider davantage?

En dépit du fait que le grand public semble réellement enclin à faire sien un monde du travail futur davantage innovant et propulsé par la technologie, 50% des consommateurs n’ont pas une compréhension suffisante de l’usage et de l’impact de ces technologies disruptives. Les recherches que nous avons menées révèlent que 45% du public croit, à tort, que l’IA “est un robot” — une statistique qui est symptomatique de la perception tronquée qu’a le grand public de la manière dont elle fonctionne et de la manière dont il pourrait en tirer parti.

Nous devons mieux informer le grand public sur les avantages et les défis que procurent ces technologies de telle sorte qu’il puisse apprendre et s’adapter aux nouveaux rôles qu’elles susciteront.

Au lieu de se rejeter la faute, les entreprises et le gouvernement doivent tous deux admettre qu’ils sont responsables de ce déficit de connaissance et agir dès lors en conséquence. Selon les résultats de notre étude, 64% des consommateurs n’ont pas de vision claire sur les technologies qu’ils utilisent et sur la manière dont ils les utilisent. Il est dès lors crucial que les deux parties oeuvrent de concert pour informer le public de manière plus efficace au sujet de leurs avantages potentiels, de telle sorte que les générations actuelles et futures de travailleurs soient formées afin d’améliorer la réputation d’excellence technologique du pays.

Après tout, la Belgique a, à son actif, un riche passé d’innovations, et a été à la pointe des changements technologiques lors de chaque “révolution”. A l’heure où nous nous repoussons les frontières du numérique, en termes de potentiels technologiques dans le monde du travail, le défi qui se présente aux autorités publiques et aux entreprises est de pleinement en tirer parti et de matérialiser les innovations qui différencient leurs services, mobilisent les clients et dopent les avantages concurrentiels. Toutefois, on ne pourra y arriver que par le biais d’un socle numérique qui alimente les applis, les services et les expériences d’usage qui transforment le monde.

Je suis persuadé qu’en tant que nation, nous sommes idéalement placés pour tirer le meilleur des potentiels actuels et pour offrir un tremplin à l’innovation de demain. Pour ce faire, les entreprises tout comme les autorités publiques doivent démontrer aux futurs employés que le travail, demain, sera un monde inclusif, rendu possible par la technologie, et pas uniquement un monde réservé à de rares privilégiés.

Bart Coole, country manager Belgique & Luxembourg chez VMware

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