Comment les aspirateurs robots dépoussièrent la “smart home”

Roomba i7+. Technologie ultra-avancée, look de droïde... et fruit de la réflexion d'anciens du MIT. © PG

Contrôlables à distance, équipes de caméras et de technologies issues de l’automobile, futurs hubs domotiques de la maison, les robots aspirateurs se muent peu à peu en majordomes numériques, capables à la fois de faire le ménage et de préserver la paix du foyer.

On le dirait tout droit sorti d’un épisode de Star Wars. Le Roomba, coqueluche des aspirateurs connectés, est un gadget technologique ultra-sophistiqué imaginé par l’entreprise américaine iRobot. Depuis sa première version mise sur le marché en 2002, plus de 23 millions d’exemplaires ont été vendus dans le monde. Récemment, l’entreprise s’est diversifiée en lançant en Europe sa seconde gamme de produits, le Braava Jet, une sorte de serpillière télécommandée qui rêve d’un aussi beau succès. IRobot n’était pourtant pas partie pour devenir la spécialiste des robots ménagers. A l’origine de cette start-up fondée en 1990 près de Boston, trois camarades du MIT(Massachusetts Institute of Technology) ont pour objectif de créer ” des robots qui répondent à des problèmes pratiques pour un prix abordable “. Les premiers sont affectés à l’exploration spatiale ou à la défense américaine ; les suivants sont des robots techniques.

Dopées à l’intelligence artificielle, ces machines sont capables d’apprendre de nos comportements et de nos usages, d’évoluer, pour déterminer ce que l’on attend d’eux.

Trente ans plus tard, ces nouveaux assistants du quotidien ont réussi là où les meilleurs psys continuent d’échouer : à ceux qui les utilisent, ils apportent la paix dans le ménage… L’homme et la femme respirent enfin le dimanche. La machine, elle, aspire en parfaite autonomie. Et ça fait du bien ! Un exemple ? Chargé à blocs, l’engin commence son travail selon un tracé parfaitement rectiligne. Mais quand ce petit robot autonome croise des chaussettes abandonnées sur le parquet, il les contourne sans difficulté. ” Le Powerbot est capable de faire la cartographie d’une pièce grâce à un capteur infrarouge et une caméra 3D “, explique-t-on à la division petit électroménager de Samsung à propos de cet aspirateur intelligent. Le gentil droïde sait aussi franchir des câbles, reconnaître un tapis et détecter les vides pour éviter la chute. ” Et quand sa batterie est à plat, il retourne tout seul à sa base pour se recharge r.

Comment les aspirateurs robots dépoussièrent la
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Premiers robots à intégrer notre quotidien, les aspirateurs robots sont devenus des condensés de technologies de pointe. Equipés d’une caméra, ils collectent des données sur votre maison pour mieux la nettoyer. Dopés à l’intelligence artificielle, ils sont capables d’apprendre de nos comportements et de nos usages, d’évoluer, pour déterminer ce que l’on attend d’eux. Vous êtes bloqué dans le trafic ? Aucun souci. Un simple ” go ” via votre smartphone suffit: votre aspirateur démarre à distance, avec un doigté aussi fin et perspicace qu’un majordome. Certains profitent même des dernières avancées de l’industrie automobile, comme le Roomba i7+ qui utilise la technologie de cartographie géolocalisée en temps réel Slam ( simultaneous localization and mapping), que l’on retrouve dans les véhicules autonomes. Grâce à ses capteurs, ce modèle haut de gamme reconnaît les types de sols (parquet, moquette, carrelage, etc.) et ajuste sa puissance en fonction. Sa capacité de nettoyage n’en est que plus impressionnante. ” Il s’agit de reposer nos bras, mais surtout de reposer nos neurones, dit-on chez iRobot. Le but ultime est que vous oubliiez cette technologie… ” Plein de promesses pour nous aider au quotidien, l’aspirateur robot est devenu le vrai moteur de la fameuse ” maison connectée “.

La connectivité,nouvel horizon de ces assistants autonomes ou dirigés à distance.
La connectivité,nouvel horizon de ces assistants autonomes ou dirigés à distance.© pg

Des oreilles sous le capot

La recette fonctionne. Et la demande est telle que même l'” Apple de l’aspirateur “, le britannique Dyson, a aussi fait irruption sur ce créneau. Ce dernier a lancé le Dyson 360 Eye, un appareil haut de gamme, équipé d’une caméra à 360 ° qui lui permet de se repérer dans l’espace par triangulation. Il cartographie en permanence la pièce et adapte ses déplacements en fonction du mobilier identifié. Mais son véritable atout, il le cache sous le capot : le moteur le plus puissant du marché, avec un rendement de 78.000 tours minute, combiné à une technologie d’aspiration multi-cyclonique permettant de séparer la saleté et la poussière tout en filtrant également l’air rejeté. Bref, un nettoyage impeccable, notamment grâce à sa brosse torsadée qui s’étend sur toute la largeur du robot.

Samsung Powerbot
Samsung Powerbot© pg

Doucement mais sûrement, Amazon se lance aussi sur ce marché. Après les enceintes Echo et leur assistant vocal Alexa, le géant de l’e-commerce plancherait sur un nouveau projet : un robot connecté pour la maison. Son nom de code ? Vesta, emprunté à la déesse du foyer, de la maison et de la famille dans la mythologie romaine. Très discret, le laboratoire de R&D d’Amazon n’a pas encore communiqué sur ce projet tenu secret.

Neato Botvac D7
Neato Botvac D7© pg

Mais selon Bloomberg, les prototypes de Vesta seraient équipés d’aspirateurs, de caméras et de logiciels de vision par ordinateur, des algorithmes que l’on retrouve notamment dans les voitures autonomes. Le robot aurait déjà été testé au domicile d’employés d’Amazon pour une commercialisation espérée dans le courant de l’année.

Neato Botvac D7
Neato Botvac D7© pg

Fini l’image anxiogène de l’électroménager. Dans cet univers fui par les mâles, cela fait quelques années déjà que l’on a greffé un cerveau aux aspirateurs en les reliant au wifi. Grande nouveauté : désormais, ils se laissent même guider par votre voix… Des marques comme iRobot, Neato ou le chinois Ecovacs travaillent déjà avec Amazon Alexa et Google Assistant. ” IRobot pourrait devenir le hub domotique dans la maison, en étant l’interface de l’ensemble des objets connectés, affirme la firme de Boston, car il est le mieux placé pour les repérer grâce à sa navigation intelligente “. D’après le cabinet Gartner, fin 2020, 75 % des foyers américains seront équipés d’assistants vocaux. Et l’électroménager connecté veillera sur la paix des ménages en renouvelant seul les stocks de café, de tablettes pour la machine à laver ou de filtres à aspirateur, tandis que les réfrigérateurs seront équipés d’écrans tactiles pour afficher le contenu du bac à légumes.

Par Rafal Naczyk.

Aspirateurs robots

1. Le mode de navigation

En montant en gamme, (aux alentours de 400 euros), on accède à des machines plus perfectionnées, tels le Powerbot Smart Control de Samsung ou le Roomba i7+ d’iRobot, qui auront de nouveaux atouts en poche. Parmi ceux-ci, leur capacité à cartographier les pièces dans lesquelles elles doivent opérer. L’intérêt est que l’aspirateur robot effectue un nettoyage plus complet et rigoureux. Puis il retournera tout seul jusqu’à sa base pour recharger sa batterie… et, dans le cas du i7+, pourra même se vider tout seul. Reste tout de même à l’utilisateur à jeter le sac contenant ces déchets, en moyenne une fois toutes les 30 sessions de nettoyage.

2. Attention aux premiers prix

De nombreuses marques tentent d’attirer les consommateurs vers ces petites machines supposées passer partout et aspirer la poussière : iRobot, le leader, mais aussi Neato (récemment rachetée par Vorwerk, le fabricant du célèbre robot culinaire Thermomix), Ecovacs, Hoover, LG, Samsung… ou encore Dyson. Vendus de 99 euros à plus de 1.000 euros, leurs appareils n’offrent évidemment pas tous le même niveau de prestation. Les modèles premiers prix sont souvent décevants et ne fournissent pas l’aide que l’on attend d’eux. Certains se déplacent de façon aléatoire. Dans d’autres modèles, ce sont souvent les batteries (23 % des pannes) qui font défaut.

3. La gestion des obstacles

Voici sans doute le point le plus important à prendre en compte. Le Dyson 360 Eye est, par exemple, doté de capteurs infrarouges qui participent à l’analyse des obstacles dans la pénombre. Leur détection efficace empêche le robot de tomber dans les escaliers. D’autres modèles, comme le Neato Botvac D7, bénéficient d’une fonctionnalité qui permet d’identifier les espaces nécessitant un nettoyage plus fréquent. Après avoir balayé la maison une première fois, le robot reconnaît instantanément les surfaces les plus sales. Via l’application Neato, les utilisateurs peuvent aussi tracer des barrières virtuelles pour éviter les zones qu’ils ne veulent pas nettoyer.

4. Le design

Ronds, relativement plats, les Roomba d’iRobot sont capables de se faufiler partout sans laisser une once de poussière. Mais il existe également, chez Neato ou Samsung, des aspirateurs qui adoptent une forme en D bien plus pratique pour aspirer dans les coins ou le long des murs. Attention : certains aspirateurs robots sont plus épais que d’autres. Vérifiez ainsi que le modèle convoité peut bien passer sous tous vos meubles. Ce n’est pas forcément le cas avec le Dyson Eye et ses 18 centimètres de hauteur. A l’inverse, le Philips FC8776 (6 cm, un des plus fins du marché), ne rencontrera aucun problème, sans pour autant perdre en autonomie.

5. Commandes à distance

Si vous êtes un brin technophile, vous pourrez trouver sur le marché des aspirateurs robots dits ” connectés “, dont il est possible de prendre le contrôle depuis une application. Conseil : veillez à choisir un modèle programmable qui pourra faire le ménage en votre absence. Son bruit, qui peut être parfois élevé, ne vous incommodera donc pas. Encore plus astucieux, les premiers modèles pilotables grâce à la voix et aux assistants intelligents Alexa d’Amazon ou Google Assistant viennent d’arriver sur le marché (chez Neato et iRobot). Il suffit ainsi de leur ” demander ” de faire le ménage. Jamais fatigués, ils répondront toujours présents…

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