Bruxelles lance un plan pour sécuriser la 5G

5G

La Commission européenne a présenté mardi une approche européenne pour sécuriser le développement de la 5G dans l’UE, afin de répondre aux inquiétudes liées aux entreprises chinoises, comme Huawei, accusée par Washington d’espionnage au profit de Pékin.

Le plan de Bruxelles ne vise pas à bannir les groupes chinois des appels d’offre européens, comme aux Etats-Unis, en Australie, au Japon ou en Nouvelle-Zélande, mais à établir un état des lieux de la menace et à favoriser l’échange d’informations entre Etats membres.

“La technologie 5G transformera notre économie et notre société”, a souligné le vice-président de la Commission, Andrus Ansip. “Nous ne pouvons accepter que cela se produise sans une sécurité totale intégrée”, a-t-il ajouté.

Bruxelles –qui ne cite pas Huawei dans son texte– invite les Etats membres à évaluer d’ici au 30 juin, au niveau national, “les risques liés aux infrastructures” 5G.

L’Agence européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l’information (ENISA) sera ensuite chargée de fournir “d’ici au 1er octobre” une évaluation “à l’échelle de l’UE”.

Puis les Etats membres devront convenir avant la fin de l’année de mesures pour “faire face aux risques (…) identifiés”.

Les systèmes 5G de prochaine génération, qui offriront une connectivité quasi instantanée, sont appelés à devenir l’épine dorsale de l’économie, y compris dans certains secteur sensibles comme l’énergie, les transports, les banques ou la santé.

Du fait de son avance technologique, le géant chinois Huawei est devenu un leader incontestable de cette nouvelle technologie cruciale. Et se passer de son expertise risquerait de freiner son développement en Europe.

Mais ses équipements sont soupçonnés de permettre à Pékin d’espionner les communications des pays qui les utiliseraient, les lois chinoises obligeant les groupes dont le siège social est en Chine à apporter une aide technique aux services de renseignement.

Les Etats-Unis ont exclu Huawei du déploiement de la 5G sur leur sol et interdit aux administrations l’achat de ses produits et services. Ils tentent, depuis, de convaincre leurs alliés occidentaux d’en faire autant.

Huawei nie pour sa part ces allégations.

La communication de la Commission intervient le jour même d’une rencontre à Paris entre le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel, le numéro un de la Commission Jean-Claude Juncker et le président chinois Xi Jinping.

Le texte européen s’inscrit dans un plan d’action plus large de Bruxelles, qui a présenté le 12 mars dix propositions pour mieux appréhender sa relation avec la Chine.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content