Brussels Airlines va autoriser l’usage d’appareils électroniques au décollage

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Après Lufthansa et Air France, Brussels Airlines va autoriser l’usage d’appareils électroniques comme des tablettes ou des lecteurs mp3 à toutes les phases du vol, y compris au décollage et à l’atterrissage.

L’interdiction qui frappe les appareils électroniques au décollage ou à l’atterrissage va bientôt tomber chez Brussels Airlines. Le voyageur pourra écouter de la musique, jouer ou regarder un film préchargé pendant toutes les phases du vol. Il faudra encore attendre que la compagnie adapte ses procédures de sécurité et ses documents.

Un tiers des passagers ne respecte pas l’interdiction

C’est la conséquence d’une décision prise par l’autorité de la sécurité aérienne américaine, la FAA en novembre dernier. Elle a réduit les interdictions d’usage d’appareils électroniques sous les 10.000 pieds d’altitude (3.048 mètres), car leur nuisance sur les systèmes électroniques des avions n’était pas démontrée. L’homologue européenne de la FAA, l’EASA, a émis une décision identique. Depuis le 1er mars, la Lufthansa a autorisé l’usage des appareils électroniques sur ses vols en Airbus. Air France, British Airways et Ryanair, entre autres, ont annoncé une décision similaire. Brussels Airlines indique qu’elle va suivre le mouvement. “Cela va prendre un peu de temps, car il faut changer les brochures, les vidéos de sécurité dans les avions, les manuels des pilotes et du personnel de cabine”, dit Wencke Lemmes-Pireaux, porte-parole de Brussels Airlines, qui n’a pas voulu indiquer d’échéance.

Pas d’interférence La FAA et l’EASA ont modifié les règles de sécurité sous la pression de la multiplication des appareils électroniques et de la demande des voyageurs. Des enquêtes indiquent qu’environ un tiers des passagers n’éteint pas ses appareils pendant les phases où ils devraient l’être réglementairement, quand l’avion roule au sol, au décollage et à l’atterrissage. Par ailleurs, les interférences que provoqueraient ces appareils n’ont pas été prouvées. Aux États-Unis, Amazon a beaucoup milité pour obtenir l’assouplissement de cette règle, testant un avion rempli de Kindle allumés (e-book) pour démontrer l’absence d’interférences.

Quatre questions sur le nouvel usage Toutefois tout ne sera pas autorisé. Quelles sont les nouvelles règles qui s’appliqueront ?

1. Quels sont les appareils concernés ? Les appareils électroniques concernés sont tous les appareils portables : gsm, smartphone, ordinateurs, tablettes, baladeurs, consoles de jeu… Toujours en position “avion” (fonction télécom éteinte). Pas question, en effet, de passer un coup de fil ou d’aller sur Internet. “Nous ne souhaitons pas autoriser les coups de fil à bord. Une enquête auprès des passagers indique qu’ils ne le souhaitent généralement pas”, continue Wencke Lemmes-Pireaux. “Car les conversations peuvent gêner les autres passagers.” En revanche, la compagnie envisage de proposer l’accès WiFi dans ses avions. “Nous faisons des groupes de travail avec nos partenaires à ce sujet”. La Lufthansa, qui possède 45% de Brussels Airlines et contrôle Swiss, propose déjà ce service en long courrier sous le nom de Flynet (10,95 euros pour une heure, 19,95 euros pour 24h).

2. Les appels téléphoniques seront-ils autorisés plus tard ? L’agence européenne de sécurité, l’EASA, indique que la question est à l’ordre du jour. “À long terme, l’Agence va examiner les manières de certifier l’usage des téléphones mobiles à bord des avions pour passer des coups de fil”.

3. Les PC portables sont-ils concernés ? Non, ils devront être rangés pendant les phases de décollage et d’atterrissage.

4. Est-ce un droit ? Seuls la compagnie et le pilote autorisent l’usage des appareils sur toute la durée du vol. Ce n’est pas un droit du passager. Il faut donc s’assurer que l’extension de l’usage est bien en vigueur sur la compagnie et le vol emprunté. Avant d’autoriser l’extension de l’usage des appareils électroniques, les compagnies doivent soit s’assurer que les avions sont certifiés “PED tolerant” (tolérant aux appareils électroniques portables) ou doivent, à défaut, effectuer un test selon les normes de l’agence européenne de sécurité aérienne, l’EASA.

Robert van Apeldoorn

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