(Belga) La police grecque a recensé plus de 20.000 manifestations dans le pays ces quatre dernières années, surtout contre les politiques de rigueur, depuis l’éclosion de la crise de la dette en 2010, selon des chiffres publiés vendredi dans la presse.
Selon un document de la police, publié par certains journaux, “20.210 manifestations, rassemblements ou mobilisations ont eu lieu ces quatre dernières années à travers le pays, dont 6.266 à Athènes”. La capitale a été le théâtre d’incidents souvent très violents entre forces anti-émeutes et manifestants, avec trois morts et de nombreux blessés recensés pendant cette période. Ces trois tués étaient les employés d’une banque du centre-ville victimes, lors de la première grande manifestation anti-rigueur en mai 2010, d’un incendie provoqué par l’explosion d’un cocktail Molotov lancé par des manifestants . Répondant aux nombreuses critiques du principal parti d’opposition, la Gauche radicale (Syriza), sur l’usage excessif des gaz lacrymogènes lors de ces manifestations, le ministre de l’Ordre public Nikos Dendias a rétorqué que “l’usage des gaz lacrymogènes avait été rationnel (…) visant à repousser des manifestants qui refusaient d’obéir et lançaient divers objets” contre les forces policières. Ce comptage a été effectué à partir du 8 mai 2010, date de la signature du premier prêt de 110 milliards d’euros octroyé par ses créanciers internationaux, UE et FMI, assorti de mesures de rigueur draconiennes visant l’assainissement de l’économie du pays via d’importantes coupes des dépenses publiques. (Belga)