Groupe Gobert, au fil de l’eau…

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Spécialisé dans le négoce en matériaux de construction et le transport, le groupe Gobert s’est implanté il y a plus de 70?ans dans le Hainaut. Présent désormais dans toute la Wallonie et à Bruxelles, il y pédale dans le peloton de tête.

C’est en janvier 1946 à Thieusies, un village situé entre Mons et Soignies, que Georges Gobert et son épouse Marie créent la société qui portera leur nom. “A l’époque, ils débutent dans le commerce de bois, rappelle leur petit-fils Ronald, l’actuel administrateur délégué. Leurs deux fils aînés, Ghislain et Gérard, rejoignent l’entreprise dans les années 1950. Celle-ci se lance alors dans le commerce de charbon et de mazout ainsi que dans le transport. En 1975, c’est au tour de mon père, Hubert, d’intégrer la société qui va encore élargir sa palette d’activités avec, entre autres, la location d’engins de génie civil et l’exploitation de terrils.”

Dans les années 1980 et 1990, l’entreprise familiale commence ensuite à acquérir une série de sociétés actives dans le négoce de matériaux de construction à destination des professionnels et des particuliers. Durant ces deux décennies, Gobert se constitue progressivement en groupe et consolide ses positions dans le Hainaut avant de s’étendre au reste de la Wallonie et à Bruxelles. En 2002, la troisième génération entre dans le groupe familial avec l’arrivée de Ronald.

Groupe Gobert, au fil de l'eau...
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Depuis, le développement et la croissance du groupe n’ont jamais cessé. Que ce soit avec la création de succursales comme à Roucourt (Péruwelz) en 2003 ou Anderlecht en 2005, la construction d’un nouveau dépôt à Strépy- Bracquegnies en 2008, ou encore l’acquisition de la société Ardoises & Matériaux (négoce de matériaux de construction) en 2011. “Ce rachat nous a permis d’étendre nos activités tant à Bruxelles que sur la Wallonie”, enchaîne l’administrateur délégué.

Plus récemment, le groupe a repris en août 2018 un dépôt à Ath, La Rasselière. Et a inauguré début de l’été un nouveau point de vente à Pecq. Aujourd’hui, ce ne sont pas moins de 14 implantations qui constituent le réseau du groupe hainuyer et le fer de lance de ses activités. “Nous sommes présents sur un axe qui s’étire de la Wallonie picarde à la province de Liège, de Pecq à Wegnez (Pepinster), détaille Ronald Gobert. Ce qui correspond à la dorsale wallonne et, pour partie, à l’axe Sambre-et-Meuse. Notre magasin situé à Anderlecht nous permet également d’être actif en Région bruxelloise. Avec ces différentes localisations, nous sommes à même de couvrir l’ensemble de la Wallonie ainsi que Bruxelles, hormis la province de Luxembourg.”

Dynamique fluviale

Les multiples sites sont idéalement placés, pour la plupart, le long de voies d’eau favorisant ainsi le transport fluvial. En ce domaine, le groupe fait figure de pionnier et a privilégié assez rapidement ce mode de transport. Il est vrai que les raisons d’opérer ce choix sont multiples comme les énumère l’administrateur délégué: “la perte de temps due aux engorgements routiers, les aspects écologiques et environnementaux, les aspects fiscaux avec des coûts de transport qui devraient augmenter sensiblement, une politique d’anticipation par rapport aux mesures qui interdiraient l’entrée des semi- remorques dans les agglomérations et la promotion des plateformes de distribution”.

Des raisons qui, au final, se déclinent en d’incontestables avantages: “une solution sûre et fiable avec des risques d’accidents extrêmement réduits et des délais de livraisons respectés ; une solution écologique avec un mode de transport respectueux de l’environnement; une solution compétitive et économique avec des coûts plus faibles en énergie tout en transportant des tonnages importants”.

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En investissant dans le fluvial, le groupe Gobert s’inscrit clairement dans une tendance que l’on observe déjà dans les pays voisins et qui séduit également de plus en plus les fournisseurs. Ces derniers privilégient, en effet, ce mode d’approvisionnement qui améliore leur image de marque et leur permet également de contribuer à la fluidification du trafic routier. Si le transport fluvial a de tous temps été utilisé pour le vrac, comme le gravier et le sable, de nouveaux produits passent aujourd’hui sur l’eau. C’est le cas notamment des matériaux de construction palettisés (briques, blocs, etc.). L’implantation d’une bonne moitié de ses dépôts en bord ou à proximité de voies d’eau confère au groupe une position stratégique pour les années qui viennent.

Transport et génie civil

Cette extension régulière de son réseau a contribué à une progression régulière du groupe, Gobert Matériaux en tête. Celui-ci propose une gamme dépassant les 60.000 références (40.000 pour le catalogue en ligne) qui s’étend du gros oeuvre aux produits de finition. En plus de la vente, Gobert Matériaux offre à ses clients une palette de services complémentaires tels que, entre autres, le traitement et la découpe du bois, le façonnage du zinc, la taille de pierre bleue, la pose de silo à mortier ou plâtre sans oublier le transport. Cette dernière activité représente d’ailleurs, avec le génie civil, un cinquième du chiffre d’affaires, le groupe s’appuyant sur une flotte composée de 80 camions dont une moitié est affectée au transport de matériaux et l’autre au transport pour compte de tiers et sur ses quais fluviaux.

Gobert Matériaux a par ailleurs développé un tout nouveau site d’e-commerce qui a pour objectif de toucher davantage la clientèle des particuliers, et asseoir davantage sa notoriété auprès du grand public. Une notoriété qui, faut-il le rappeler, passe aussi par le sport, puisque le groupe co-sponsorise notamment depuis 2007 l’équipe cycliste professionnelle Wanty Groupe-Gobert, qui a participé aux trois dernières éditions du Tour de France. Retentissement et couverture médiatique garantis.

Un oeil sur la france

Ronald Gobert
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Le groupe Gobert se compose de cinq sociétés et réalise 80% de son chiffre d’affaires (125 millions d’euros en 2018) avec Gobert Matériaux (négoce). Le solde se répartit en transport et génie civil à raison de 18% avec les sociétés Gobert & Fils, Transmanumat et Hanneuse et 2% en travaux publics et privés avec Mazzucato, entité spécialisée dans les travaux hydrauliques.

En 2013, le groupe affichait un CA de 90 millions d’euros et un effectif de 250 collaborateurs. L’année dernière, il s’élevait à 125 millions pour 350 collaborateurs. “L’objectif à l’horizon 2025 est d’atteindre un CA consolidé de l’ordre de 175 millions d’euros et une vingtaine de points de vente contre 14 actuellement, annonce l’administrateur délégué Ronald Gobert.”

Si pour le moment, le groupe hainuyer se concentre sur son développement en Wallonie et à Bruxelles, il s’intéresse aussi à la France toute proche pour ses activités de négoce. Des projets de points de vente sont ainsi à l’étude à Dunkerque, Lille-Sud et Valenciennes avec les sociétés Wanty et Roosens Béton.

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