Young leaders/Inspiring mentors : à deux en cordée pendant un an

Greet De Grave lors de leur expérience YLIM en 2014 © Kristof Vrancken

Le programme “Young Leaders/ Inspiring Mentors” est né en 2010 de la volonté de créer un lien fort et impactant entre deux dynamiques : d’un côté, la fougue de jeunes qui démarrent leur carrière et, de l’autre, la sagesse de mentors expérimentés et qui peuvent apparaître comme des figures inspirantes.

Avec ses 15 duos formés chaque année à travers tout le pays, ce programme représente aujourd’hui une sorte de ” label ” pour une famille qui ne cesse de s’élargir. Après huit éditions, retour sur les valeurs de cette initiative avec son duo de tête : Olivier Onghena ( chairman) et Greet De Grave ( managing director) de Lead-In.

TRENDS-TENDANCES. Y-a-t-il une image qui vous vient immédiatement en tête quand on évoque ce programme ?

OLIVIER ONGHENA. En tant que fondateur, j’en ai deux qui me viennent spontanément. D’abord, celle de deux personnes qui se donnent la main. Presque comme si elles voulaient s’échanger leur empreinte. Et puis, il y a ce signe de l’infini : le huit à l’horizontale. Le flux de deux entités réunies.

GREET DE GRAVE. Je n’ai pas une image précise qui me vient en tête. Je pense surtout à une série de valeurs. L’ambition notamment. Nous faisons appel à des jeunes qui sont ambitieux. Et puis, il y a l’impact positif que ce mentoring peut avoir sur la société au sens large. Nous faisons appel à la fois à des jeunes qui ont créé leur entreprise ou qui veulent la créer et à des jeunes qui sont actifs au sein d’une entreprise.

Quelles sont les forces de ce projet ?

O.O. La première est sans doute d’aider ces jeunes à acquérir de la pertinence dans ce qu’ils font grâce à ces rencontres avec leur mentor. Les aider à élargir leur mental. Pour les mentors, il s’agit de confronter leur savoir avec ces jeunes. Et puis, il y a la grande liberté qui règne au coeur de ces duos. Il n’y a pas de méthodologie étouffante. Nous posons juste un cadre. Avec le temps, nous constatons que l’impact de ce programme se fait sentir en dehors des couples proprement dits.

G.D.G. Le rythme des rencontres s’effectue en effet en fonction de la volonté de chaque duo. Il y a quelques événements collectifs, qui permettent aux duos entre eux d’échanger leur expérience mais, pour le reste, chaque duo construit son rythme de rendez-vous tout au long de l’année. Certains éprouvent le besoin de se voir très régulièrement et d’autres moins.

Vous avez expérimenté personnellement ce programme en 2014…

O.O. En effet ! Je retiens surtout la passion qui s’est rapidement dégagée de nos échanges. Je me souviens de cette envie et de cette volonté chez Greet. Ce n’est pas par hasard si nous nous nous sommes retrouvés à piloter ensemble par la suite ce programme. Je me souviens aussi de toutes les questions que l’on se posait, des questions qui ne sont à la fois pas faciles à formuler quand on est aux prises avec des défis professionnels ou privés de grande importance mais surtout des questions auxquelles les réponses ne vont pas forcément de soi. Au final, et c’est sans doute le cas pour de nombreux duos, une vraie relation de complicité naît et, aujourd’hui, nous nous comprenons en quelques secondes.

G.D.G. Oui et je peux dire qu’Olivier a, en quelque sorte, changé ma vie ! Il a réellement élargi et enrichi mon esprit pour être la personne que je suis aujourd’hui. Depuis cette rencontre, j’aborde les challenges qui me sont donnés de façon tout à fait différente.

Comment les duos sont-ils formés ?

O.O. Nous opérons une sélection assez fine à la fois des jeunes leaders et des mentors sur base de C.V. et d’une vidéo de présentation. Et puis, nous faisons matcher ces profils notamment selon le critère de la diversité. Nous n’allons par exemple pas mettre un mentor actif dans le domaine de la finance avec un jeune financier. Nous essayons aussi de croiser les communautés linguistiques.

G.DG. Il y a en effet une part consciente dans la formation des duos. Et puis, il y a bien sûr une part plus hasardeuse. Les duos ne se choisissent donc pas. Pour eux, c’est la surprise totale.

Quel est le prochain cap pour ce programme dans les années à venir ?

O.O. J’aimerais que nous soyons perçus dans quelques années comme de réels social entrepreneurs. C’est déjà la vocation de ce programme aujourd’hui mais j’aimerais asseoir davantage encore cette dimension. Je voudrais aussi internationaliser ce programme.

G.D.G. J’aimerais voir cette communauté grandir encore et encore. On constate que de nombreux duos continuent de se voir une fois que leur programme est terminé. Je serais ravie que cette énergie perdure.

Par Fabrice Lambert.

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