La réforme du groupe SNCB est dans les cartons de la ministre des Entreprises publiques depuis un bon moment. Si les affaires courantes devaient se prolonger, elle compte demander au Parlement un mandat pour en débattre avec lui dès la rentrée parlementaire.
Inge Vervotte, ministre des Entreprises publiques, remettra sa note de réforme des structures de la SNCB au formateur Elio Di Rupo afin de l’intégrer pour un prochain gouvernement. Mais si les affaires courantes devaient se prolonger encore, elle demandera au Parlement un mandat pour pouvoir débattre avec lui de cette réforme dès la rentrée parlementaire.
La ministre était venue répondre en commission de la Chambre aux questions des députés sur les pannes et retards que le réseau ferroviaire a connus lundi. Elle leur a fourni les premiers rapports venus des trois entités du groupe, qui exposent les mesures d’accompagnement et d’encadrement des voyageurs.
Répétant que la SNCB avait adopté une attitude trop défensive dans son information aux voyageurs, elle a souligné que la saturation du réseau plaçait le groupe ferroviaire dans une situation de vulnérabilité : “Il n’y a pas de réserve en cas de crise, ce qui force à se concentrer sur les services de base, à savoir assurer la sécurité, a-t-elle déclaré devant les députés. Ce n’est pas une excuse, mais cela souligne l’importance du plan d’action” à venir.
Ce plan d’action, qui doit réformer le groupe ferroviaire – comme cela avait été acté après la catastrophe de Buizingen – attend dans les cartons de la ministre : “Je ne pouvais pas penser que les affaires courantes allaient durer si longtemps”, a-t-elle dit. Selon elle, “l’urgence est atteinte”, car la SNCB, elle, n’est pas en affaires courantes…
Un parlementaire demande la démission des patrons de la SNCB
Le parlementaire Stefaan Van Hecke (Groen!) demande la démission des trois dirigeants de la SNCB à la suite des importantes perturbations qui ont frappé le trafic ferroviaire lundi.
“Je constate, à mon grand étonnement, que la direction de l’entreprise n’est plus en état de laisser les trains circuler normalement, a-t-il indiqué lundi soir dans un communiqué. Des conditions météorologiques exceptionnelles provoquent directement de graves problèmes, la politique en matière de sécurité est sous le niveau exigé, comme on l’a vu après la catastrophe de Buizingen, les chiffres de la ponctualité n’ont jamais été aussi mauvais que ces trois dernières années, l’insatisfaction des usagers atteint un nouveau record et la situation financière est une vrai pagaille.”
Une seule solution subsiste selon Stefaan Van Hecke : la démission immédiate des dirigeants de la SNCB. Il ajoute qu’il est grand temps que la ministre de la Fonction publique, Inge Vervotte, prenne les choses en main.
Trends.be, avec Belga