Vaste plan de réduction des coûts chez Nokia: 86 emplois menacés en Belgique

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Nokia prévoit de supprimer 5.000 à 10.000 emplois d’ici deux ans, soit jusqu’à 11% de ses effectifs, dans le cadre d’un important plan de réduction de coûts, a annoncé mardi l’équipementier télécom finlandais. En Belgique, 86 emplois sont menacés sur son site anversois.

Cette restructuration doit se traduire par un groupe de “80.000 à 85.000 employés d’ici 18 à 24 mois, contre environ 90.000 chez Nokia aujourd’hui. Le nombre exact dépendra de l’évolution du marché dans les deux ans à venir”, écrit l’entreprise dans un communiqué.

L’équipementier télécom finlandais Nokia veut supprimer cette année 86 emplois de son site anversois, a confirmé l’entreprise mardi au terme d’un conseil d’entreprise extraordinaire, indiquent les syndicats. Quelque 1.300 personnes y travaillent.

Après le rachat de son concurrent franco-canadien Alcatel-Lucent en 2016, les effectifs du groupe, qui est sorti en 2013 de son activité historique de fabrication de téléphones mobiles, étaient repassés au-dessus des 100.000. Des réductions d’effectifs et d’importantes réductions de coût sont déjà en cours, notamment en France, où Nokia est en train de supprimer dans la douleur un millier d’emplois hérités d’Alcatel-Lucent.

Une baisse des coûts “d’environ 600 millions d’euros d’ici la fin 2023”

Numéro 3 mondial des réseaux de cinquième génération 5G, le groupe dirigé depuis août par Pekka Lundmark lutte pour rester au contact de ses principaux concurrents, le suédois Ericsson et surtout le chinois Huawei. “Des décisions qui ont un impact potentiel sur nos employés ne sont jamais prises à la légère. S’assurer que nous avons la bonne configuration et les bonnes capacités est un pas nécessaire pour fournir une performance durable de long terme”, a plaidé dans le communiqué le PDG, qui a fait de la 5G la priorité absolue de Nokia.

Le plan annoncé mardi doit entraîner une baisse des coûts de Nokia “d’environ 600 millions d’euros d’ici la fin 2023”, destinés à financer des investissements dans la recherche et développement et des “capacités futures” explique le groupe finlandais.

Il fait suite à la réorganisation déjà annoncée du groupe en quatre branches d’activité. Nokia, qui a subi une lourde perte en 2020 liée à une charge exceptionnelle en Finlande, avait prévenu le mois dernier qu’il prévoyait des “vents contraires” en 2021, notamment dans la 5G en Amérique du Nord. Les frais de restructuration devraient eux avoisiner les 600 à 700 millions d’euros, là aussi d’ici 2023, précise Nokia. Le groupe doit détailler sa stratégie jeudi lors d’une journée de présentation aux investisseurs.

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