“Utiliser le temps avant le déploiement de la 5G pour faire de la pédagogie”
Proximus entend profiter des mois à venir pour faire de la pédagogie autour de la 5G et de son déploiement au sud du pays, où les critiques face à cette technologie sont plus acerbes qu’en Flandre. “On va utiliser ce temps pour que l’acceptation puisse progresser”, assure Guillaume Boutin, CEO de l’opérateur, dans un entretien avec l’agence Belga.
La 5G en Belgique ne devrait pas être une réalité avant la mi-2022. Les enchères du spectre n’auront en effet pas lieu avant la fin de cette année voire le début de l’an prochain, selon les estimations récentes de la ministre des Télécommunications Petra De Sutter (Groen).
Le patron de Proximus se félicite de cette volonté politique. Il estime qu’une fois le déploiement permis, il faudra que celui-ci aille vite. La compétitivité des entreprises belges pourrait en effet souffrir du retard pris par rapport aux pays voisins.
De plus en plus de voix, surtout au sud du pays, s’élèvent cependant contre la 5G et l’impact des radiations sur la santé. La technologie n’est ainsi disponible que dans une mesure très limitée en Belgique, sans encore être à sa pleine puissance, car plusieurs collectivités locales wallonnes se sont opposées, au printemps dernier, au lancement par Proximus d’une version 5G light en certains endroits du territoire. Depuis lors, ce réseau a d’ailleurs été désactivé dans presque tout le sud du pays.
“Il va falloir faire de la pédagogie”, reconnait le CEO français. “Nous allons utiliser ce temps pour que l’acceptation puisse progresser.” Le rapport d’un groupe d’experts est d’ailleurs attendu dans les prochaines semaines devant le Parlement wallon.
A Bruxelles, où les normes de rayonnement sont trop strictes pour permettre un déploiement de la 5G, “le débat est entamé”, pointe Guillaume Boutin, qui a “confiance dans la formation d’une solution équilibrée”.
Dans les deux cas, le patron pointe positivement le fait que le débat sociétal puisse avoir lieu avant le lancement de cette technologie, et non après, comme c’est actuellement le cas en France.