Une nouvelle forme de phishing touche les plus jeunes

Un jeune sur dix a déjà été approché pour faire office de mule financière.

Un jeune sur dix a déjà été approché pour faire office de mule financière.

Un jeune sur dix a déjà été approché pour faire office de mule financière, alerte mardi Febelfin face à ce phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur. La fédération du secteur financier lance dès lors une campagne à leur attention ainsi qu’à celle de leurs parents pour les sensibiliser aux dangers de la fraude en ligne.

Une mule financière met son compte bancaire et/ou sa carte bancaire et ses codes à la disposition de criminels, qui recrutent désormais leurs proies à la porte de l’école, dans les lieux festifs ou les gares, mais aussi en ligne. Or, constate Febelfin, les jeunes passent aujourd’hui beaucoup de temps sur les réseaux sociaux, où ils sont confrontés au quotidien à des publicités ou à des messages qui leur promettent un moyen rapide de gagner des sommes d’argent importantes. “Y réagir sans réfléchir peut toutefois bouleverser leur vie en quelques secondes”, prévient la fédération, qui a lancé une campagne pour sensibiliser les parents et les jeunes à ce phénomène.

L’objectif est en effet également d’aider les parents à faire prendre conscience à leurs enfants qu’il n’est pas possible de gagner autant aussi rapidement. Dans ce cadre, une gigantesque affiche a été déployée sur la place de la Bourse à Bruxelles et illustre une publicité douteuse transposant celles auxquelles les jeunes sont régulièrement confrontés en ligne. Selon une enquête menée auprès des jeunes, trop d’entre eux font encore preuve d’insouciance en matière de sécurité en ligne. Ainsi, un quart des Belges (25%) de 16 à 30 ans ont partagé des données financières sans être vraiment à l’aise au cours de l’année écoulée. Ce chiffre marque une forte augmentation de 8% par rapport à 2021, mais aussi une grande différence avec les adultes (11%). En outre, 16% des jeunes interrogés divulgueraient tout simplement leurs codes bancaires sans hésiter si leur “banque” le demandait, contre 8% en 2021. Autre constat inquiétant, selon Febelfin: un jeune sur quatre (24%) en Belgique n’a jamais entendu parler du phishing. Un pourcentage toutefois en baisse par rapport aux 30% de 2021.

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