Un passager peut prendre un vol quotidien pendant 535 ans avant un accident avec un décès

Des avions presque vides survolent l'Europe

L’aviation a été plus sûre l’an dernier qu’en 2018, avec moins d’accidents mortels et moins de morts, indique lundi l’Association internationale du transport aérien (Iata) dans son rapport sur la sécurité 2019. Selon les statistiques, un passager pourrait en moyenne prendre un vol tous les jours pendant 535 ans avant de subir un accident avec un décès à bord.

L’année dernière, il y a eu au total huit accidents d’avion mortels, qui ont fait ensemble 240 victimes. Le plus meurtrier a été celui du Boeing 737 MAX d’Ethiopian Airlines en mars, où les 157 occupants de l’appareil avaient tous perdu la vie. Il s’agissait alors de la deuxième catastrophe en peu de temps impliquant ce modèle et tous les avions de ce type ont depuis lors été immobilisés au sol pour des raisons de sécurité.

En 2018, l’Iata avait recensé onze accidents mortels, faisant 523 victimes, parmi lesquels le crash du 737 MAX de Lion Air, où 189 personnes avaient perdu la vie.

La moyenne des cinq dernières années est de 8,2 accidents mortels et de 303 victimes.

Le nombre total d’accidents l’année dernière était, lui, de 53, contre 62 un an plus tôt. La moyenne sur le long terme est ici de 63,2.

Le taux d’accident des avions à réaction était de 0,15 l’année dernière, soit un accident majeur pour 6,6 millions de vols. En 2018, ce ratio était encore de 0,17. Selon l’Iata, plus de 4,5 milliards de personnes ont voyagé en toute sécurité sur 46,8 millions de vols l’année dernière.

“Sur base du risque de décès en 2019, un passager pourrait en moyenne prendre un vol tous les jours pendant 535 ans avant de subir un accident avec un décès à bord“, calcule Alexandre De Juniac, patron de l’Association internationale du transport aérien. Malgré la crise du coronavirus, la plus profonde qu’a jamais connue le secteur, il se dit cependant déterminé à rendre l’aviation encore plus sûre.

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