Un musée Cobra à Anvers

Le groupe Cobra : Asger Jorn, Christian Dotremont, Joseph Noiret, Karel Appel, Constant et Corneille. © Belgaimage

Après Amsterdam, Anvers aussi aura son musée Cobra avec pour point de départ la collection de Fernand Huts, le flamboyant patron de l’entreprise portuaire Katoen Natie.

Après de 70 ans, Fernand Huts bouillonne toujours de projets. Pour 2020, il vient d’annoncer la construction à Anvers d’un musée pas comme les autres dédié au mouvement Cobra qui, trois année durant, entre 1948 et 1951, chercha à réinventer l’art en mettant l’accent sur ce qu’il avait de plus irrationnel, de moins contaminé par les normes et les conventions. A la base de ce mouvement contestataire se trouve une demi-douzaine d’artistes parmi lesquels le poète Dotremont ainsi que les peintres Corneille, Appel et Constant. Dans la foulée, Fernand Huts a annoncé pour l’année en cours deux expositions qui seront, à chaque fois, mises en scène par le créateur anversois Walter Van Beirendonck. Toutes deux seront axées sur l’art flamand des 15e au 17e siècles. La première via le portrait (“Blind Date “), la seconde (“Van Memling tot Rubens “), la peinture en général. Le futur musée d’Anvers sera basé sur la collection constituée au fil des ans par Fernand et Karine Huts et mettra l’accent sur le côté didactique en expliquant au visiteur le pourquoi et le comment de la réalisation de chaque oeuvre.

Pour garantir la pérennité de leur collection, Fernand et Karine Huts l’ont logée dans la Phoebus Foundation, de droit anglo-saxon, dont l’ambition est de ramener en Flandre afin de les y conserver, des oeuvres de qualité. Ce qui implique à la fois de la recherche scientifique et des travaux de restauration. Phoebus Foundation travaille ainsi depuis trois ans déjà, à la restauration des panneaux qui décorent à Geel l’autel Dimpna, peints par Goossen van der Weyden, petits-fils de Rogier. Célèbre pour sa beauté, Dimpna était une princesse irlandaise désirée par son père après la mort de sa mère. Elle trouva refuge à Geel où les envoyés du roi la retrouvèrent. Devant sa résistance, son père, excédé, la fit décapiter. A Geel, tous les cinq ans, une procession commémore ce refus de l’inceste.

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