Un millier d’aide-ménagères insatisfaites se font entendre à Bruxelles

Un millier d'aide-ménagères insatisfaites se font entendre à Bruxelles © belga

Des aide-ménagères et des employés des ateliers de repassage ont manifesté jeudi au siège social de Randstad Group, la société qui gère la marque Tempo-Team Titres-Services. Des dizaines de syndicalistes sont entrés dans le hall d’entrée pour réclamer une augmentation salariale.

Une délégation de représentants syndicaux a été reçue par la direction de Tempo-Team pour une brève réunion, qui s’est révélée constructive.

“Nous avons le sentiment qu’ils sont à l’écoute de notre situation. Nous avons reçu le signal que Tempo-Team allait défendre notre point de vue dans ses discussions avec Federgon (la fédération des prestataires de services en matières de ressources humaines, ndlr)”, a déclaré Pia Stalpaert, présidente d’ACV-Alimentation et Services.

“Tout d’abord, nous allons concentrer nos efforts sur un accord sectoriel. C’est la plus grande certitude que nous puissions offrir à tous. Si cela ne fonctionne pas, nous devrons aller d’entreprise en entreprise et nous saurons qu’il n’y aura pas de négociations dans les petites entreprises”, a ajouté Pia Stalpaert.

L’employeur dit comprendre l’action, mais renvoie en même temps la balle aux gouvernements. “Nous comprenons la demande légitime des travailleurs, mais cela reste une question sectorielle. D’autre part, c’est aussi une question importante pour les gouvernements, car ils ont contribué à la mise en place du système des titres-services. Les augmentations salariales sectorielles ne sont pas compensées par les gouvernements, et elles grignotent la marge des entreprises. C’est une question de qualité de vie du secteur”, a expliqué Tom Van de Vreken, porte-parole de Tempo-Team.

Le siège social de Randstad est le premier arrêt de la journée d’action des aide-ménagères. Ensuite, les différentes délégations syndicales se rendront à Federgon, où elles seront accueillies par Herwig Muyldermans, le directeur général. “Nous remarquons que Federgon renvoie vers le gouvernement et la ministre Hilde Crevits dit qu’il n’y a pas d’argent. On ne veut pas être ballotté d’un côté et puis de l’autre, c’est pour cette raison que nous continuerons à frapper à la porte des employeurs. Nous avons la conviction qu’ils ont une marge suffisante. Il suffit de regarder Tempo-Team. Ils ont réalisé un bénéfice d’un million d’euros l’année dernière et ils disposent de 35 millions d’euros de réserve”, a expliqué Issam Benali, secrétaire fédéral de la FGTB.

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