Uber renforce la couverture sociale de ses chauffeurs et coursiers en Europe

© Christoph Dernbach/dpa

La plateforme de réservation de voiture avec chauffeur (VTC) Uber, dont les pratiques sociales sont souvent mises en cause, a annoncé mercredi la mise en place de nouvelles protections pour ses chauffeurs et coursiers en Europe.

Cette couverture, financée par Uber et proposée en partenariat avec l’assureur français Axa, couvrira des événements survenus en course et en dehors des courses, à partir du 1er juin. Elle “sera disponible gratuitement et sans engagement pour plus de 150.000 partenaires éligibles utilisant l’application Uber en Europe, dont plus de 35.000 en France”, a indiqué la plateforme dans un communiqué.

La compagnie s’est régulièrement trouvée sous le feu des critiques, ses collaborateurs dénonçant la précarité de leur statut d’indépendant, avec des conditions de travail dégradées ou encore des risques d’accidents. Pour y répondre, Uber avait notamment mis en place une protection sociale pour ses chauffeurs en France en octobre 2017, avant de l’étendre aux coursiers en janvier dernier.

Concrètement, la nouvelle protection permettra de couvrir les coûts ou les pertes de revenus générés par des blessures pendant une course. En dehors des courses, la protection couvrira “tous les événements majeurs de la vie”, promet la compagnie américaine, citant notamment les maladies graves, les blessures ou encore l’arrivée d’un enfant. La protection du revenu sera également garantie en cas d’arrêt de travail.

Pour pouvoir en bénéficier, un chauffeur “doit avoir complété 150 courses dans les huit semaines précédant l’incident”. Le seuil est fixé à 30 pour un coursier chargé de la livraison de nourriture (pour son offre Uber Eats).

Cette annonce intervient à l’occasion du sommet “Tech for Good” qui réunit à Paris une soixantaine de dirigeants et acteurs du secteur technologique mondial, dont le directeur général d’Uber, à l’initiative du président de la République Emmanuel Macron.

L’Élysée s’est félicité de cette annonce. Uber s’était comporté comme “un passager clandestin”, mais maintenant “se met dans la position d’une entreprise qui remplit son rôle”, ont estimé les conseillers de l’Élysée.

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