Traite d’être humains au port d’Anvers: “Ce dossier n’est que la pointe de l’iceberg”

Port d'Anvers

Le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open VLD) a confirmé mardi les faits de traite d’être humains sur un chantier du port d’Anvers découvert par l’auditorat du travail.

“Il s’agit d’un dossier d’une ampleur très sérieuse, rarement vue chez nous. Malheureusement, il ne s’agit là que de la pointe de l’iceberg car, selon le Global Slavery Index, il y aurait dans notre pays 23.000 personnes victimes d’exploitation ou d’esclavage moderne“, commente le libéral.

Selon le ministre, une partie des victimes de ce dossier a déjà pu être auditionnée, l’autre devant encore l’être.

A la lumière de ce nouveau scandale, M. Van Quickenborne estime que le politique n’en fait pas assez face à cette problématique. Il assure que le gouvernement actuel entend toutefois y remédier en agissant sur trois terrains: la prévention, la répression et l’assistance aux victimes.

En matière de prévention, un point central de signalement des victimes a été présenté pas plus tard que ce lundi, souligne-t-il.

Pour la répression, le ministre rappelle que les équipes Ecosoc chargées de faire la chasse à ce genre d’exploitation sont en train d’être renforcées.

Le ministre réfute toutefois les affirmations du syndicat ABVV pour qui les sanctions pour ces délits ne sont pas assez sévères.

“Les peines ne sont pas légères. Elles peuvent monter jusqu’à 15 ans de prison. Le problème, c’est que le risque de se faire prendre est beaucoup trop bas. C’est pourquoi nous voulons engager plus d’inspecteurs”.

Quant à l’accompagnement des victimes, le ministre reconnaît qu’il y a un “manque structurel” de places dans les centres d’accueil, confirmant le cri d’alerte lancé un peu plus tôt dans la journée par le centre d’accueil Payoke à Anvers.

Mais selon M. Van Quickenborne, c’est le gouvernement flamand qui est toutefois compétent pour cette matière.

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