Total Feluy veut contourner le droit de grève le 13 février, selon la FGTB

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Selon la FGTB-Centre, l’entreprise Total Petrochemicals à Feluy n’entend pas respecter le droit de grève après l’annonce de la grève nationale du 13 février 2019. Des primes auraient été promises aux travailleurs.

Après l’annonce de la grève nationale du 13 février, la FGTB-Centre a conseillé à la direction de Total Petrochemicals Feluy de mettre la production en veilleuse le jour de la grève. L’entreprise est située dans une zone Seveso II. Mais, selon le syndicat, la direction de l’entreprise aurait l’intention d’offrir une compensation financière conséquente à tout travailleur que ne se mettrait pas en grève le 13 février. “Nous avons proposé à la direction de mettre l’usine en veilleuse le 13 février en arrêtant la production et en déclenchant le plan d’urgence, comme le veut la règle, ce qui impliquerait la présence d’un minimum de travailleurs sur le site”, a indiqué Dominique Laporta, délégué principal Setca-Centre. “Mais nous avons appris que la direction avait proposé, au lieu de cela, des primes importantes, de 1.500 à 1.800 euros, pour tout travailleur qui accepterait de venir travailler normalement le jour de la grève, soit deux pauses de 12 heures le 13 et une autre de 8 heures pour le premier poste du 14 février. Le principe est inacceptable et nous comptons également informer les lois sociales car les lois sur la durée du temps de travail ne seraient pas respectées.” Des travailleurs ont été sensibles à la proposition de la direction. “Une liste circule et de plus en plus de travailleurs s’inscrivent pour travailler le 13 février. Il faut savoir qu’un gréviste perdra le salaire de sa journée et ne recevra que 30 euros du syndicat, ce qui est complètement différent par rapport à la proposition de la direction”, a encore précisé Dominique Laporta. Une rencontre entre syndicat et direction est au programme de ce jeudi après-midi.

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