Sur le plan de la diversité des nationalités, les soins de santé belges sont à la traîne
Un travailleur sur douze (8,3%) est de nationalité étrangère dans le secteur des soins de santé.
La part des travailleurs étrangers dans ce secteur a augmenté de 33% au cours des sept dernières années. Pourtant, sur le plan de la diversité des nationalités, les soins de santé sont à la traîne par rapport à la plupart des autres secteurs, indique l’entreprise de services RH Acerta dans un communiqué jeudi, présentant les résultats d’une analyse basée sur les données de 39.000 travailleurs.
“Plusieurs raisons expliquent pourquoi la part des non-Belges dans les soins de santé reste inférieure à la moyenne par rapport à d’autres secteurs. Les différences linguistiques et culturelles y jouent un rôle plus important que dans d’autres domaines. En outre, la plupart des emplois du secteur des soins de santé exigent un diplôme spécifique, et les certifications obtenues en dehors de l’Union européenne doivent être homologuées. C’est là que les choses ont tendance à mal tourner”, souligne Laura Couchard, experte RH chez Acerta Consult.
Parmi les citoyens de l’UE actifs dans le secteur des soins en Belgique, la plupart sont originaires des Pays-Bas, de France, d’Allemagne, de Pologne et de Roumanie. Parmi les citoyens non européens, on retrouve surtout des travailleurs originaires du Maroc ou du Congo dans les hôpitaux, les centres de revalidation et les maisons de repos et soins belges, détaille Acerta.
“La plus forte présence de travailleurs de nationalité différente dans notre secteur des soins de santé est une bonne chose ainsi qu’une évolution logique, compte tenu de la migration. La pénurie de main-d’oeuvre amène également les institutions de soins à chercher à recruter du personnel au-delà des frontières nationales”, ajoute Mme Couchard, précisant que “le besoin de se faire le reflet de la société constitue une tendance actuellement présente chez de nombreuses institutions de soins”.