Semi-conducteurs: Washington ajoute 36 entreprises chinoises à sa liste noire

Usine de Fabrication de semi-conducteurs à Nanchang, en Chine. © Getty Images

Le gouvernement américain a annoncé jeudi ajouter 36 entreprises chinoises, principalement des fabricants de semi-conducteurs, à sa liste noire qui les oblige à obtenir une autorisation afin de bénéficier de la technologie américaine pour leurs produits.

Les principaux fabricants chinois, Yangzte Memory Technologies (YMTC), ainsi que sa filiale japonaise, et Hefei Core Storage Electronic Limited sont notamment concernés, l’administration américaine estimant qu’elles “représentent un risque significatif de prendre part à des activités contraires à la sécurité nationale” des Etats-Unis.

Il s’agit pour les Etats-Unis de limiter “les efforts (chinois, NDLR) en vue d’obtenir et exploiter des technologies avancées, dont l’intelligence artificielle, dans l’amélioration de ses capacités militaires et la violation des droits de l’homme”, a justifié le ministère du Commerce dans un communiqué.

Concrètement, les entreprises placées sur cette liste doivent obtenir une autorisation pour bénéficier de transferts technologiques ou exporter des produits particuliers en provenance des Etats-Unis ou d’entreprises américaines.

Le comité en charge d’accorder ces éventuelles autorisations comprend des membres du ministère du Commerce mais également de la Défense, des Affaires étrangères et de l’énergie.

Cette autorisation implique les matériaux nécessaires à la fabrication des semi-conducteurs mais également le dessin de ces derniers, s’il a été réalisé par des entreprises américaines.

Le géant américain Apple avait un temps envisagé d’intégrer des puces fabriquées par YMTC dans ses iPhones vendus en Chine, avant de revenir sur cette décision à la mi-octobre. Il s’agit d’une nouvelle limitation des possibilités d’importation de produits technologiques en provenance des Etats-Unis pour la Chine, après les contrôles imposés concernant les puces haut de gamme par les autorités américaines, au mois d’octobre.

La Chine a d’ailleurs annoncé le 12 décembre avoir déposé une procédure auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) contre les Etats-Unis en réaction à cette décision. Pour les Américains cependant, les règles de l’OMC ne s’appliquent pas lorsque la sécurité nationale est en jeu.

Quelques jours avant cette décision, le ministère américain de la Défense avait placé 13 autre entreprises chinoises sur sa liste noire, au nom de leurs liens supposés avec les forces armées de leurs pays, parmi lesquels le leader mondial du marché des drones,

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