Volkswagen a avoué aux autorités américaines que le logiciel faussant les contrôles antipollution était également présent dans les véhicules qui doivent être commercialisés en 2016.
Le constructeur automobile Volkswagen a avoué aux autorités américaines qu’un logiciel faussant les contrôles antipollution était également présent dans les véhicules qui doivent être commercialisés en 2016, indique mercredi l’agence AP. Selon VW, il ne s’agirait pas du même logiciel que celui au coeur du scandale.
Volkswagen a déclaré à l’Associated Press que le logiciel dévoilé mercredi fonctionnait différemment du software dont la découverte a plongé VW dans une crise sans précédents. Le nouveau permet au catalyseur de purifier plus efficacement les gaz d’échappement.
Les autorités sont actuellement en train d’étudier la légalité de ce système, selon le constructeur qui affirme leur confier tous les documents nécessaires.
Au moins 30 responsables de Volkswagen impliqués
La manipulation par Volkswagen de ses moteurs diesel a impliqué nettement plus de responsables que le “petit groupe” incriminé par la direction du constructeur, affirme mercredi le site internet du magazine Der Spiegel, évoquant au moins 30 personnes.
“Ce chiffre n’a aucun fondement”, a toutefois réagi pour l’AFP un porte-parole de Volkswagen.
Skoda, l’une des filiales du mastodonte de l’automobile, a pour sa part annoncé mercredi le départ de son patron, l’Allemand Winfried Vahland, à la demande de ce dernier.
M. Vahland avait été désigné pour prendre les rênes de Volkswagen en Amérique du Nord, là où a éclaté le scandale. Il n’en sera rien, explique un communiqué de Skoda, du fait de “vues divergentes sur l’organisation” en Amérique du Nord. “Cette décision n’est aucunement en lien avec le problème actuel des moteurs diesel”, précise le communiqué.
Tout de suite après les révélations sur les moteurs, le patron de Volkswagen Martin Winterkorn a rendu son tablier pour être remplacé par le patron de la filiale Porsche, Matthias Müller.
Les résultats préliminaires de l’enquête, menée en parallèle par les services de Volkswagen et un cabinet d’avocats américain et visant à établir les responsabilités dans cette affaire retentissante, suggèrent que “la fraude aux émissions n’était nullement le fait d’un petit groupe de managers, comme la société le prétend”, écrit le Spiegel. “Plusieurs douzaines de managers de Volkswagen étaient impliqués, les personnes au courant parlent d’au moins 30 personnes”, poursuit le magazine, “ils doivent être suspendus”.
Volkswagen a avoué le mois dernier avoir installé sur le moteur de 11 millions de véhicules de différentes marques un logiciel capable de fausser les résultats des tests antipollution.
Le groupe de Wolfsburg (nord) a promis de faire toute la lumière sur l’affaire, mais d’ores et déjà circonscrit la responsabilité des faits à un “petit groupe de personnes”, dont certaines ont déjà été mises à pied. Parmi elles, selon la presse allemande, le directeur de la technique chez Audi, et son pendant chez Porsche. Volkswagen n’a jamais confirmé l’identité des suspects.